Particularités des pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques chez la femme - 29/12/18
Riassunto |
Introduction |
Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) constituent un groupe d’affections très hétérogènes et complexes. Le but de notre travail est de déterminer les particularités des PID chez la femme.
Méthodes |
On a rétrospectivement colligé les dossiers de 87 patients (pts) suivis pour PID chronique sur 10 ans. On a comparé 2 groupes : G1 : 46 Femmes et G2 : 41 Hommes.
Résultats |
L’âge moyen était comparable. Le tabagisme était plus fréquent dans le G2 (41,3 % vs 8 % ; p<0,001). L’exposition professionnelle aux minéraux était l’apanage du G2 (12,6 % vs 0 % ; p<0,001). Un antécédent de maladie systémique était plus noté dans le G1 (10,2 % vs 2,2 % ; p=0,04). Le G2 avait plus de dyslipidémie (p=0,014). La symptomatologie respiratoire était comparable entre les 2 groupes. Le G1 avait plus de symptômes extra-thoraciques à type d’arthralgies (9 % vs 1 % ; p=0,032) et de lésions cutanées (16 % vs 1 % ; p<0,001). L’hippocratisme digital était plus observé dans le G2 (21,8 % vs 9,1 % ; p=0,004). En effet, chez ces pts on notait une plus grande fréquence des PID idiopathiques (31 % vs 16 % ; p=0,001) notamment la fibrose pulmonaire idiopathique (25 % vs 9 % ; p<0,001). La sarcoïdose et les PID associées aux connectivites étaient plus rencontrées dans le G1 (13,7 % vs 3,4 % et 8,7 % vs 1 % ; p=0,021 et 0,007 respectivement). Sur le plan radiologique, l’atteinte interstitielle micronodulaire était plus fréquente dans le G1 (p=0,007) et réticulonodulaire dans le G2 (p=0,032). Ces pts avaient plus d’emphysème (p=0,02). Le lavage bronchoalvéolaire a montré pour le G1 une lymphocytose plus importante (27,1 % vs 12,6 % ; p=0,002) et un taux de macrophages plus bas (p=0,07). Le bilan immunologique était plus fréquemment positif dans le G1 (p=0,06) de même que le diagnostic histologique (p=0,02). La désaturation au TM6m était significativement plus notée dans le G2 (p=0,02), cependant la distance parcourue était meilleure (381m vs 302m ; p=0,1). Les moyennes de la CVF, de la CPT, de la DLCO, et de la PaO2 étaient comparables. Bien que les décompensations nécessitant une hospitalisation étaient non significativement plus fréquentes dans le G2 (p=0,07), leur nombre était moins important (1,9 vs 1,3 ; p=0,06). Par ailleurs il n’existait pas de différence significative concernant les indications thérapeutiques et la survie.
Conclusion |
Les PID chroniques chez la femme présentent certaines particularités cliniques, radiologiques et étiologiques.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 36 - N° S
P. A229 - Gennaio 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.