Les pleurésies constituent un motif fréquent de consultation, elles posent un véritable problème étiologique. Le but de ce travail est de décrire les aspects épidémiologiques, étiologiques et évolutifs des pleurésies prises en charge à l’hôpital de Jour de Moulay Youssef à Rabat.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur une série de 350 cas de pleurésies colligée à l’hôpital de jour de Moulay Youssef de Rabat.

Sur 350 dossiers analysés, le sex-ratio est de 1,2 en faveur des hommes avec une moyenne d’âge de 57 ans. Les pleurésies localisées à droite sont les plus fréquentes. Dans 68 % des cas, le liquide est séro-fibrineux, séro-hématique dans 15 % des cas et clair dans 8 % des cas. La tuberculose est l’étiologie la plus fréquente, retrouvée chez la moitié des patients, suivie de métastase dans 1/3 des cas. Les pleurésies d’origine cardiaque concernent 11 % des cas. Selon l’aspect du liquide, la tuberculose représente 71 % des pleurésies séro-fibrineuse, tandis que 46 % des pleurésies cancéreuses présentent un liquide séro-hématique. Le diagnostic est confirmé par les résultats de biopsies pleurales pratiquées à l’aide du trocart de Boutin dans 75 % de l’ensemble de l’effectif. On a eu recours à des biopsies sous thoracoscopie chez 6 patients, alors que le diagnostic est resté probable sans confirmation bactériologique ou histologique dans 23 % des cas. La régression de la pleurésie est constatée dans la majorité des cas de tuberculose dans un délai moyen de 2 mois.

On conclut qu’en dépit de la fréquence de plus en plus élevée des pleurésies néoplasiques, la tuberculose reste la première étiologie des pleurésies.