Les céramiques sont utilisées depuis plus de 70 ans tant pour leur capacité à mimer les caractéristiques optiques d'une dent que pour leur biocompatibilité. L'essentiel de leur évolution a consisté à améliorer leurs propriétés mécaniques en dispersant à l'intérieur du matériau des cristaux pour interférer avec la propagation des microfissures. Le taux de charges cristallines a ainsi été augmenté jusqu'à l'avènement des céramiques polycristallines, stade ultime dans l'amélioration des propriétés mécaniques. Aujourd'hui, l'esthétique et la résistance ne sont plus antinomiques. Le gold standard historique céramométallique peut être remplacé dans la majorité des indications de restaurations indirectes. La possibilité d'une résistance mécanique unique offerte par le collage bouleverse les habitudes cliniques et donne la clé pour des actes opératoires moins invasifs, a optima. La couronne périphérique, trop délabrante, ne doit plus être une thérapeutique de première intention. C'est un réel changement de paradigme. De la même façon, le développement de l'informatique autorise une conception et une fabrication permettant d'assurer la pérennité et l'esthétique des reconstructions. Ainsi, quels sont les critères, techniques ou cliniques, qui doivent guider le choix d'un moyen par rapport à un autre ? Cet article passe en revue les principaux systèmes céramiques actuels, comparativement au standard historique, et détermine le procédé le plus adapté à une situation clinique et ses limites éventuelles.