Impact de l’information délivrée par l’infirmière sur la couverture vaccinale anti-pneumococcique de l’adulte en hôpital de jour - 28/11/18
Riassunto |
Introduction |
Le pneumocoque est une bactérie responsable d’infections invasives parfois sévères comme la pneumonie, la méningite ou la septicémie. Elles touchent essentiellement le jeune enfant et l’adulte de plus de 50 ans dont les défenses immunitaires sont amoindries. L’incidence annuelle d’infections invasives à pneumocoques (IIP) est de 13 cas/100 000 habitants en 2011. La modification récente du vaccin, passant de 7 à 13-valences, a permis de diminuer l’incidence des IIP à 9,9 cas/100 000 habitants (EPIBAC InVS 2016). Aux vues des dernières recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique de 2017, nous avons mené une étude prospective afin d’évaluer le rôle de l’IDE de la PAM sur la couverture vaccinale de cette population. Nous nous sommes également intéressés à l’évaluation de l’indication de vaccination par l’IDE comparée à celle du médecin.
Patients et méthodes |
L’étude a été menée du 2 novembre au 31 décembre 2017. Tous les patients hospitalisés sur la PAM ont été inclus dans l’étude. Un questionnaire a été réalisé par l’équipe IDE et validé par le responsable médical du service, afin d’approcher l’indication à la vaccination. L’infirmière en charge du patient menait un entretien non structuré avec le patient pour déterminer l’indication et lui donner l’information sur la vaccination anti-pneumococcique. Lorsque l’indication de la vaccination était validée médicalement, l’infirmière demandait au patient s’il acceptait le vaccin. En cas de refus, l’IDE réalisait une information complémentaire.
Résultats |
Sur 117 questionnaires remplis, 107 soit (91,5 %) ont été exploités. Les femmes sont majoritaires à 72 % et la tranche d’âge des plus de 50 ans représente 75,6 % des patients. Les motifs d’hospitalisation sont 50 % de médecine interne (dont 4,7 % pour biothérapie), 32,7 % de chimiothérapie anticancéreuse, 12,1 % de pneumologie et 6,5 % de gériatrie. Quatre-vingt-cinq patients (79,4 %) inclus ne sont pas vaccinés contre le pneumocoque, alors que l’indication à la vaccination concerne 47 patients (55 %). Après l’information de l’IDE, 37 patients ont accepté la vaccination : le taux de vaccination après l’information de l’IDE est de 78 % contre 32 % avant l’information. Concernant l’indication à la vaccination, les infirmières ont estimé que 70 % des patients auraient dû être vaccinés contre 55 % d’indication retenue par le médecin. Enfin, 8 patients sur 37 ont reçu les deux doses sur la PAM.
Discussion |
L’IDE passe plus de temps auprès des patients pendant leur séjour en hôpital de jour, ce qui lui permet de délivrer l’information médicale et de créer un lien différent de celui qui existe entre le patient et son médecin. Cette proximité entre l’IDE et son patient semble capable d’augmenter l’adhésion des patients aux soins de prévention en hospitalisation de jour. Par ailleurs, l’indication à la vaccination portée par l’IDE est plus fréquente que celle du médecin, probablement par manque de formation des IDE à cette pratique de prévention.
Conclusion |
Cette étude pilote a permis de sensibiliser l’IDE à la vaccination des patients à risque d’IIP et de lui donner un rôle propre d’information en santé. Ainsi, le taux de couverture vaccinale anti-pneumococcique est passé de 32 % à 85,5 % après l’information par l’IDE dans la population d’un hôpital de jour pluridisciplinaire de médecine. Nous allons poursuivre cette expérience par une prochaine étude randomisée qui aura pour objectif principal de comparer l’entretien motivationnel à l’information non structurée délivrée par l’infirmière sur l’adhésion du patient à la vaccination anti-pneumococcique.
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Vol 39 - N° S2
P. A89 - Dicembre 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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