Évaluation de l’application des recommandations vaccinales anti-pneumocoque en médecine de ville chez les patients VIH+ ou à risque accru suivant : BPCO, insuffisants cardiaques ou diabétiques - 28/11/18
Riassunto |
Introduction |
Les infections à pneumocoque sont fréquentes avec une morbimortalité importante dans les groupes à risque ; pourtant, il semble que la couverture vaccinale soit faible. En 2013, une actualisation des recommandations est publiée avec deux groupes à risque concernés : les immunodéprimés et les non immunodéprimés à risque.
Matériels et méthodes |
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’application des recommandations vaccinales antipneumocoque chez l’adulte, par le taux vaccinal, chez les patients non immunodéprimés à risque et les patients VIH positifs, en médecine de ville après l’actualisation des recommandations. Il s’agit d’une étude épidémiologique, rétrospective avec un recrutement en France en médecine ambulatoire via la base de données GERS Patient Data, Cégédim®, via le codage CIM 10 et la notion de prescription d’un vaccin. Quatre populations de patients sont étudiées : BPCO, diabète, insuffisance cardiaque, VIH+, pendant la période d’analyse : d’avril 2013 à avril 2017, en comparaison à la période contrôle : de mars 2012 à mars 2013. Le critère de jugement principal est le pourcentage de patients vaccinés (avec une prescription et/ou un remboursement d’un vaccin antipneumocoque) dans les différentes populations, toutes périodes confondues après la date minimum de diagnostique.
Résultats |
Treize mille sept cent trente-sept patients BPCO sont inclus : 2821 patients dans la période contrôle et 10 916 dans la période d’analyse. Sept mille six cent vingt-deux patients diabétiques sont inclus : 1628 patients dans la période contrôle et 5994 dans la période d’analyse. Huit cent seize patients insuffisants cardiaques sont inclus : 143 patients dans la période contrôle et 673 dans la période d’analyse. Trois cent quatre-vingt patients VIH+ sont inclus : 98 patients dans la période contrôle et 282 dans la période d’analyse. Pour la population totale, sur la période contrôle, 267 (6 %) des 4690 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque. Sur la période d’analyse, 756 (4 %) des 17 865 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque. Pour la population BPCO, sur la période contrôle, 213 (7 %) des 2821 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque et sur la période d’analyse, 598 (5 %) des 10 916 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque. Pour la population diabétique, sur la période contrôle, 28 (2 %) des 1628 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque et sur la période d’analyse, 95 (2 %) des 5994 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque. Pour la population insuffisante cardiaque, sur la période contrôle, 10 (7 %) des 143 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque et sur la période d’analyse, 28 (4 %) des 673 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque. Pour la population VIH+, sur la période contrôle, 16 (16 %) des 98 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque et sur la période d’analyse, 35 (12 %) des 282 patients inclus ont eu au moins une vaccination antipneumocoque.
Conclusion |
Dans notre large échantillon suivi en médecine ambulatoire et avec les limites d’un recueil rétrospectif des données, les recommandations sont très peu appliquées et sans nette tendance à l’amélioration dans le temps avec un taux vaccinal antipneumocoque très faible chez les patients BPCO, diabétiques, insuffisants cardiaques et VIH+ sur notre période d’analyse.
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Vol 39 - N° S2
P. A205-A206 - Dicembre 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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