Le pied diabétique est un problème majeur de santé publique avec un taux d’amputations très élevé. Il est donc important de dépister les pieds à risque chez les diabétiques.

Notre objectif était de dépister le pied à risque chez un groupe de diabétiques.Il s’agit d’une étude transversale menée sur 60 patients hospitalisés au service A de l’INNT durant le mois d’octobre 2017. Ont été exclus de ce travail les patients ayant une ulcération du pied ou une gangrène au moment de l’étude. Le diagnostic d’une artériopathie des membres inférieurs a été posé sur des critères cliniques (une claudication intermittente et/ou abolition des pouls).La moyenne d’âge était de 51,03±13,37 ans avec un sex-ratio de 0,42. L’ancienneté du diabète était en moyenne de 9,13±6,12 ans. Il s’agissait d’un diabète de type de 2 dans 93,3 %. L’hypertension artérielle était présente dans 43,3 % et le tabagisme dans 36,7 %. Le diabète était mal-équilibré: une glycémie à jeun moyenne à 11,76±5,54mmol/L et une HbA1c moyenne à 10,09±1,91 %. La neuropathie diabétique était présente dans 50 % des cas et l’ischémie des membres inférieurs dans 16,7 %. Une mycose inter-orteils a été notée chez 53,3 % des patients, la sécheresse et l’hyperkératose des pieds ont été retrouvées chez 66,7 % et la déformation des pieds chez 23,3 % des diabétiques.Nos patients sont à haut risque de développer un pied diabétique. Il est donc impératif d’instaurer une stratégie de dépistage afin de réduire l’incidence des lésions et le surcoût lié à l’amputation.