Insulinome-anticorps anti-insuline – diabète-insulinothérapie un cas exceptionnel - 25/08/18

Riassunto |
Monsieur B, 81 ans, hospitalisé pour hypoglycémies sévères itératives essentiellement nocturnes, d’allure organique, dans un contexte de cancer gastrique ayant été traité par chimiothérapie.
Celles-ci sont prises en charge par perfusion de G10 (2L/24h) et ressucrage per os.
Le bilan biologique réalisé pour chaque hypoglycémie inférieure à 0,5g/L montre :
Glycémie : 0,38g/L, insulinémie>1000microUI/mL, peptide C : 11,6ng/mL.
La pro insuline revient augmentée : 5,60pmol/L (n : 1,28 et 3,84). L’insulinémie très augmentée, inadaptée aux valeurs du peptide C, justifie un contrôle dans un autre laboratoire retrouvant des valeurs extrêmes (6000microUI/mL).
Les explorations morphologiques réalisées (Scanner TAP, IRM pancréatique, Scintigraphie à l’octréoscan) sont non contributives.
La sandostatine n’étant pas tolérée nous proposons un traitement par proglycem à la dose de 600mg/j.
L’échoendoscopie retrouve une image en faveur d’une tumeur endocrine partiellement nécrosée de la tête du pancréas.
Ces éléments évoquent un insulinome, toutefois les valeurs dissociées de l’insulinémie et du peptide C nous conduisent à doser les anticorps anti-insuline très positifs à 27,5UI/L et>50UI/L (n :<0,4), pouvant participer à ce tableau.
Ce patient est réadmis pour des hyperglycémies (4,5g/L). Avant introduction d’une insulinothérapie, l’insulinémie est retrouvée à 600microUI/L.
Le patient sortira avec une insulinothérapie.
En conclusion ce patient présente deux raisons à ces hypoglycémies organiques, un insulinome et la présence d’anti-corps anti-insuline dont il reste à déterminer l’origine.
La responsabilité de la chimiothérapie dans ce tableau peut être évoquée.
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Vol 79 - N° 4
P. 451 - Settembre 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.