Suivi d’une cohorte de patients atteints de sclérodermie systémique ayant un scanner thoracique normal au diagnostic - 06/06/18
Riassunto |
Introduction |
La pneumopathie interstitielle diffuse (PID) est une des premières causes de mortalité dans la sclérodermie systémique. Le scanner thoracique en coupes fines est l’examen de référence pour mettre en évidence des signes précoces d’atteintes du parenchyme pulmonaire. Il s’agit néanmoins d’un examen irradiant, qui n’est pas systématiquement répété. Des protocoles diminuant l’irradiation reçue par le patient (« low-dose ») existent, et pourraient être utiles dans le cadre du suivi. L’objectif de ce travail était d’étudier au sein d’une cohorte de patients atteints de sclérodermie systémique l’évolution clinique et radiologique de ceux ayant un scanner thoracique en coupes fines normal au diagnostic.
Patients et méthodes |
Tous les patients suivis dans notre centre pour sclérodermie systémique à partir de 2004 ont été inclus dans cette cohorte. Tous les patients bénéficiaient à l’inclusion d’une évaluation clinique, biologique, d’explorations fonctionnelles respiratoires (EFR), d’une échographie cardiaque et d’un scanner thoracique en coupes fines. Au cours du suivi était reproduite annuellement la même évaluation, à l’exception du scanner qui était réalisé selon un protocole diminuant la dose d’irradiation (« low-dose »). Deux radiologues ont rétrospectivement et séparément relu le premier et le dernier scanner de chaque patient.
Résultats |
Parmi la cohorte de 190 patients, 99 avaient un scanner thoracique initial normal. Parmi eux, 89 % présentaient une forme cutanée limitée, 60,1 % des anticorps anti-centromères. Dix patients recevaient des immunosuppresseurs. Le suivi médian était de 6,1 ans. Tous ces patients avaient un scanner final normal. Huit patients sont décédés du fait de leur sclérodermie, mais pas d’une atteinte pulmonaire. Soixante-cinq patients avaient une CVF et DLCO stables. Quatre patients diminuaient leur CVF de plus de 10 % avec une CVF finale inférieure à 80 %, mais avec des étiologies autre q’une PID (obésité, atteinte musculaire de la sclérodermie, apparition d’un épanchement pleural).
Conclusion |
Comme d’autres études de la littérature, les données de notre cohorte montrent avec un suivi prolongé que la normalité d’un scanner thoracique initial, dans une population ayant en grande majorité une atteinte cutanée limitée, qu’un scanner thoracique initial normal est associé à l’absence de d’atteinte interstitielle ultérieure. La réalisation d’un scanner thoracique « low-dose », exposant à une irradiation quatre fois moindre qu’un scanner en coupes fines n’apporte pas de bénéfice au suivi de ce type de patient. Le suivi clinique et des EFR est suffisant, réservant la réalisation d’un nouveau scanner aux patients ayant une détérioration sur un de ces paramètres.
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Vol 39 - N° S1
P. A85 - Giugno 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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