Ostéoporose au cours de la sclérodermie systémique : facteurs de risque et étude cas-témoin avec la cohorte OFELY - 06/06/18
Riassunto |
Introduction |
Les données concernant l’association entre la sclérodermie systémique (SSc) et l’ostéoporose (OP) sont contradictoires, et les facteurs de risque d’OP chez les SSc sont peu connus [1 , 2 , 3 ].
Patients et méthodes |
Dans une cohorte prospective de patients SSc, il a été recueilli les facteurs de risque habituels d’OP, ainsi que les atteintes d’organe : pulmonaire, cardiaque, cutanée, rénaux, articulaires et les traitements. Les patients ayant une polyarthrite rhumatoïde ou connectivite mixte associées ont été exclus. Tous les patients ont effectué une absorptiométrie biphotonique avec la mesure de densitométrie minérale osseuse (DMO) au niveau du rachis lombaire (RL), du col fémoral (FC) et du fémur total (FT). L’ostéoporose était définie comme un T-score<−2,5. Les valeurs de DMO standardisée (sDMO) des femmes SSc ont été comparées aux valeurs d’une population de femmes saines (cohorte OFELY), appariées à l’âge, le poids et l’indice de masse corporelle (IMC).
Résultats |
Quarante-huit patients ont été inclus, avec un âge médian de 60 ans (27–81), 41 femmes (85 %), avec 13 sclérodermies cutanées diffuses (27 %) et une durée de la maladie de 12,6 ans (0,3–41,1). Dix-neuf patients (40 %) présentait une OP. Parmi les patients ayant une OP, une maladie auto-immune associée était présente chez 13 patients (68 %) versus 10 (35 %) dans le groupe non-OP (p=0,04), un antécédent de sub-occlusion intestinale chez 4 patients (21 %) vs 0 patients (p=0,02), et une hépatopathie chronique (cirrhose biliaire primitive, hépatite auto-immune ou virus de l’hépatite C chronique) chez 6 patients (31,6 %) contre 2 (6,9 %, p=0,04). La diffusion libre du CO (DLCO) étaient à 12,7 (6,8–17,2) dans le groupe OP, versus 15,6 (9,6–32,2) dans le groupe non-OP (p=0,007), une capacité vitale forcée (CVF) à 2,47 (1,1–4) versus 3 (1,7–5,9) (p=0,03). Le DAS28-CRP était significativement plus élevé à 2,26 (1,53–4,46) dans le groupe OP versus 1,86 (0–3,8) dans le groupe non-OP (p=0,02) ; avec une fréquence plus importante d’érosions radiographiques (6 [32 %] dans le groupe OP versus 2 [7 %] ; p=0,04). Aucune différence significative dans les deux groupes n’était mise en évidence concernant le score de Rodnan, le type de SSc, la durée de la maladie, la dénutrition, les traitements (inhibiteurs de pompe à proton, cyclophosphamides et corticothérapie), le profil d’anticorps ; ni les facteurs usuels d’OP (âge, tabac, antécédents personnels ou familiaux d’OP, consommation éthylique, poids, IMC, corticothérapie au long cours, ménopause précoce, dysthyroïdie). Il n’y avait pas de différence dans les taux sanguins de vitamine D, calcémie, cross-laps, hormones thyroïdiennes, CRP entre les deux groupes. Comparativement à la cohorte OFELY, les patientes SSc avaient des sDMO (g/cm2) significativement inférieurs au niveau du col fémoral (0,75 [0,72–0,79], versus 0,81 [0,78–0,84] ; p=0,03) et du fémur total (0,82 [0,78–0,87] versus 0,95 [0,91–0,99] ; p=0,0002), sans différence significative concernant les sDMO du rachis lombaire.
Conclusion |
La sclérodermie systémique semble être un facteur de risque d’ostéopénie au niveau du col fémoral et du fémur total. L’ostéoporose est associée à des facteurs en rapport avec la SSc : atteinte articulaire, digestive et respiratoire, de façon indépendante des facteurs de risque habituels d’ostéoporose.
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Vol 39 - N° S1
P. A85-A86 - Giugno 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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