Efficacité du tocilizumab dans les œdèmes maculaires cystoïdes réfractaires. À propos de 3 cas - 06/06/18
Riassunto |
Introduction |
L’œdème maculaire cystoïde (OMC) peut représenter une complication des uvéites postérieures. La prise en charge de l’OMC en contexte d’inflammation peut être difficile, avec une corticodépendance à haut niveau, une dépendance aux injections intravitréennes (IVT) de corticoïdes et une efficacité inconstante des DMARDS conventionnels et/ou des biothérapies.
Nous rapportons notre expérience du tocilizumab dans ces OMC réfractaires.
Observation |
Patiente 1. Femme de 31 ans. Août 2015 : diagnostic d’uvéite postérieure droite à type de MEWDS avec vascularite rétinienne droite. Juillet 2016 : hémorragie intravitréenne en rapport avec des néovaisseaux inflammatoires, et OMC droit. Réalisation de 3 bolus de solumédrol 1g avec relais per os à 1mg/kg puis décroissance, et injection intravitréenne de bévacizumab. Novembre 2016 : récidive d’hémorragie intra-vitréenne sous prednisone 12mg/j. Injection intra-vitréenne de bévacizumab et réascension de la corticothérapie à 25mg/j. Janvier 2017 : début d’infliximab 5mg/kg. Février 2017 : réapparition de l’OMC sous prednisone 16mg/j. Juin 2017 : rémission de l’uvéite en dehors de l’OMC avec possibilité d’arrêt de la corticothérapie ; réalisation d’une IVT de dexaméthasone, permettant le contrôle de l’OMC. Novembre 2017 : récidive de l’OMC ; réalisation d’une nouvelle IVT de dexaméthasone. Janvier 2018 : arrêt de l’infliximab, début du tocilizumab 8mg/kg mensuel. Février 2018 (dernier suivi) : rémission complète de l’uvéite, pas de récidive de l’OMC. Bonne tolérance du traitement.
Patiente 2. Femme de 79 ans. Octobre 2016 : panuvéite granulomateuse bilatérale en rapport avec une sarcoïdose. Réalisation de 3 bolus de solumédrol 500mg puis relais per os avec décroissance progressive. Février 2017 : rémission de l’uvéite sous prednisone 25mg/j. Mauvaise tolérance de la corticothérapie. Ajout de méthotrexate SC 0,3mg/kg à visée d’épargne cortisonée. Juin 2017 : échec du méthotrexate à visée d’épargne cortisonée avec rechute sous forme d’OMC sous prednisone 15mg/j. Début d’infliximab 5mg/kg/8 semaines. Décembre 2017 : échec de l’infliximab, avec persistance de l’OMC sous prednisone 5mg/j. Début du tocilizumab 8mg/kg mensuel. Février 2018 (dernier suivi) : rémission complète de l’uvéite hormis quelques vascularites périphériques, régression complète de l’OMC. Bonne tolérance du traitement.
Patient 3. Homme de 78 ans, avec insuffisance surrénalienne et glaucome sévère. Février 2017 : panuvéite bilatérale non granulomateuse avec OMC, idiopathique. Réalisation de 3 bolus de solumédrol de 500mg avec relais per os et décroissance progressive. Juin 2017 : récidive de l’OMC bilatéral sous prednisone 14mg/j. Début de l’azathioprine avec majoration jusqu’à 2mg/kg, remontée de la corticothérapie à 30mg/j. Août 2017 : hépatite médicamenteuse sous azathioprine, début du mycophénolate mofétil 1g matin et soir. Décembre 2017 : échec du mycophénolate mofétil à visée d’épargne cortisonée, avec récidive de l’OMC bilatéral sous prednisone 20mg/j. Début du tocilizumab 8mg/kg mensuel. Février 2018 (dernier suivi) : rémission complète de l’uvéite et de l’OMC, avec arrêt du mycophénolate mofétil et prednisone à 12mg/j. Bonne tolérance du traitement.
Discussion |
Dans cette série de patient, le tocilizumab a eu une efficacité rapide, à la fois en traitement d’induction et en traitement d’entretien, sur l’OMC compliquant les uvéites postérieures, avec une possibilité d’épargne cortisonée. Il n’a pas été noté d’événements indésirables.
Conclusion |
Le tocilizumab peut donc représenter une option thérapeutique intéressante dans le cadre des OMC satellites d’uvéite postérieure, corticodépendants à haut niveau et/ou dépendants aux IVT de corticoïdes, avec échec des DMARDS conventionnels et/ou des éventuelles biothérapies antérieures.
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Vol 39 - N° S1
P. A224-A225 - Giugno 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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