Étude des complications infectieuses virales au cours du lupus érythémateux systémique. À propos de 141 patients - 06/06/18
Riassunto |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique (LES) est une pathologie auto-immune caractérisée par des anomalies de l’immunité cellulaire et humorale rendant les malades lupiques susceptibles de développer plusieurs types d’infections. Le but de ce travail était de décrire les caractéristiques cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives des patients lupiques ayant développé des infections virales ainsi que les éléments prédictifs de survenue de ces infections.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective incluant 141 malades lupiques hospitalisés dans notre service entre janvier 2002 et décembre 2014. Le groupe de patients avec une infection virale a été comparé au groupe n’ayant pas présenté d’infection.
Résultats |
Il s’agissait d’une étude ayant inclus cent dix-sept femmes et 24 hommes. Parmi les 94 patients ayant présenté des complications infectieuses, une infection virale a été objectivée chez 20 patients (12,19 %) dont la moyenne d’âge était de 33 ans (extrêmes allant de 17 à 53 ans). Les virus les plus retrouvés étaient : le Varicelle Zona Virus (VZV) dans 6 cas, le Herpes Simplex Virus (HSV) dans 4 cas. L’hépatite B et le cytomégalovirus (CMV) ont été mis en évidence dans respectivement 3 et 2 cas. On avait également diagnostiqué un cas de Rubéole et un cas d’infection à Human Papilloma Virus (HPV). Les localisations des infections virales étaient hépatiques dans 8 cas, cutanéomuqueuses dans 9 cas et ophtalmique dans 3 cas. Ces dernières étaient à type de kératite herpétique (n=1) et zona oculaire (n=2). Tous nos malades étaient traités par une corticothérapie orale et 6 malades étaient sous traitement immunosuppresseur (azathioprine, n=2, cyclophosphamide, n=2 et mycophénolate mofétil, n=2). L’évolution était favorable chez tous les malades après avoir mis en route un traitement antiviral adapté. Le groupe des patients ayant développé des infections virales était caractérisé par une fréquence significativement plus élevée du rash malaire, de l’atteinte rénale, de la cryoglobulinémie et de la prescription de corticoïdes par rapport aux patients n’ayant pas développé d’infections.
Conclusion |
Les infections virales au cours du LES restent sous estimées vu la fréquence des présentations atypiques avec lesquelles elles peuvent se présenter.
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Vol 39 - N° S1
P. A138 - Giugno 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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