État des lieux des troubles du sommeil chez les enfants traités pour cancer dans un centre d’hématologie et d’oncologie pédiatrique.

Une enquête observationnelle-descriptive, basée sur le questionnaire traduit en français : The Sleep Disturbance Scale for Children de Bruni, a été réalisée à l’IHOPE de septembre 2012 à avril 2013.

Quatre-vingt un patients (sex-ratio de 1,8, 8,7±1,1 ans) : 28,4 % traités pour LA, 13,6 % pour lymphomes, 17,3 % pour T. cérébrales, 19,8 % pour T. osseuses et 21 % pour autres T. solides. Notre population a plus de troubles du sommeil que le groupe contrôle de Bruni (p<0,001), plus de troubles de l’initiation et du maintien du sommeil (DIMS), troubles de l’éveil/cauchemars (DA), troubles de la transition veille-sommeil. La maladie a induit des changements dans les habitudes de sommeil et l’environnement hospitalier n’est pas propice à un sommeil récupérateur : réveils nocturnes à l’hôpital chez 56,2 % vs 19,8 % au domicile (p<0,001). Les enfants algiques ont plus de troubles du sommeil (p=0,003) : DIMS, DA et de somnolence diurne excessive, 81,5 % des mères, 58 % des pères ont des troubles du sommeil depuis la prise en charge de la maladie ; 29,6 % de notre population a été interrogée par les professionnels de santé sur leur sommeil.

Les troubles du sommeil sont plus fréquents chez les enfants traités pour cancer. Les hospitalisations induisent un sommeil fragmenté et un changement des habitudes de sommeil. Des mesures simples sont à envisager : limiter les réveils nocturnes, bien traiter la douleur, éviter l’exposition aux écrans avant l’endormissement.