Étudier les différents troubles de sommeil au cours du lupus érythémateux systémique.

Il s’agit d’une étude prospective colligeant tous les patients atteints de LES se rendant à la consultation externe ou hospitalisés dans le service de médecine interne « A » de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis durant 6 mois (janvier–juin 2015). L’évaluation de la qualité du sommeil s’est basée sur l’échelle de somnolence d’Epworth. Le diagnostic de LES a été retenu selon les critères internationaux de l’American College of Rheumatology de 1990. L’évaluation de la qualité du sommeil s’est basée sur l’échelle de somnolence d’Epworth.

Nous avons colligé 22 patientes âgées en moyenne de 41,52±9,1 ans. Toutes les patientes avaient une atteinte articulaire et une forte positivité du bilan immunologique notamment des anticorps antinucléaires (titre moyen 1/220) avec présence des anti-ADN natifs (84 %), anti-Sm (62 %). Les autres manifestations étaient réparties comme suit : cutanéo-muqueuse (18 cas), hématologique (10 cas), neurologique (2 cas). Un syndrome de Gougerot-Sjögren associé était présent dans 5 cas et un syndrome des antiphospholipides dans un cas. Le score moyen d’Epworth était de 8 avec des extrêmes entre 2 et 16. La plupart des patientes n’avaient pas de troubles du sommeil (18 cas). Deux patientes avaient un déficit en sommeil, et deux patientes seulement avaient une somnolence diurne excessive (scores respectifs de 14 et 16) concomitantes à leurs poussées articulaires et neurologique.

Notre étude a montré que le LES n’affecte pas la qualité du sommeil. On suppose que seules les poussées neurologiques et articulaires pourraient l’influencer qu’il importe de traiter à temps pour éviter le retentissement psychosocial de cette connectivite.