Le but de notre travail est d’évaluer l’influence du tabagisme sur la sévérité du SAS ainsi que son retentissement sur la qualité de vie des patients.

Une étude prospective a été menée chez 142 patients suivis à l’unité des troubles du sommeil du service de pneumologie du CHU Hédi Chaker de Sfax entre juillet 2017 et août 2017. Nous avons relevé les données cliniques, démographiques, le statut tabagique et les données de l’enregistrement polygraphique ainsi que la qualité de vie des patients (par l’échelle SF36). Les patients ont été divisés en deux groupes selon leur statut tabagique (groupe1 : non tabagique) et (groupe 2 : tabagique).

Il s’agissait de 52 hommes et 90 femmes d’âge moyen 55 ans. Le groupe 1 comportait 99 patients, le groupe 2 43 patients. La consommation tabagique moyenne était de 20 PA. Dans le groupe 1 : le SAHOS était léger (32,23 %), modéré (25,55 %) et sévère (43,43 %) avec un IAH moyen de 29,49/h. Dans le groupe 2 : le SAHOS était léger (13,95 %), modéré (25,58 %) et sévère (60,4 %) avec un IAH moyen de 33.25/h. L’index apnée-hypopnée (IAH) était plus élevé chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs (avec p=0,01). La fréquence de SAHOS sévère était plus importante chez les sujets tabagiques que chez les sujets non tabagiques (p=0,001). Une corrélation statistiquement significative était constatée entre le statut tabagique et l’altération de la qualité de vie (p=0,0005).

Le sevrage tabagique occupe donc une place importante dans la prise en charge thérapeutique des patients souffrant de SAS.