Les troubles respiratoires du sommeil (TRS) sont fréquents dans l’obésité morbide (indice de masse corporelle, IMC≥40kg/m²), notamment le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) qui en présence d’hypoventilation diurne rentre dans le cadre du syndrome d’obésité-hypoventilation (SOH). Ces TRS et le SOH en particulier sont associés à une morbi-mortalité augmentée. Une prise en charge précoce et optimale est donc nécessaire. L’objective de l’étude est d’identifier la meilleure approche diagnostique.

Les patients hospitalisés pour plus de 24h dans le service de nutrition de notre hôpital pour la prise en charge de leur obésité ont une polygraphie ventilatoire (PV) et des gaz du sang. Les patients avec obésité morbide présentant un index de désaturation>30/h sans hypoventilation diurne ont été enregistrés dans le service du SOMMEIL par polysomnographie avec mesure du dioxyde de carbone transcutanée (PtcCO₂).

Entre mai et septembre 2017, nous avons inclus 14 patients (3 hommes, âge m±SD 49±15 ans, IMC 45±4kg/m², index des apnées/hypopnées, IAH à la PV 43±17/h). La PSG avec PtcCO₂ n’a confirmé la présence d’un SAOS sévère (IAH>30) que chez 7 patients (50 %) et a en revanche identifié une hypoventilation nocturne chez 3 (21 %).

Au cours de l’obésité morbide une simple évaluation par PV ne semble pas être appropriée pour un diagnostic correct des TRS. Une étude diagnostique plus approfondie semble donc être utile pour une prise en charge optimale. L’étude mérite d’être poursuivie pour être confirmée sur un plus grand nombre de patients.