Interleukine IL26, un nouveau marqueur d’activité clinique dans le lupus systémique - 23/11/17
Plaquénil Lupus systémique (PLUS) groupe de travail
Riassunto |
Introduction |
L’IL–26 possède grâce à ses propriétés pharmaco-chimiques et à sa conformation en multimère, une activité bactéricide en formant des pores à la surface des cellules bactériennes. L’IL–26 peut se lier à l’ADN bactérien et former un complexe permettant de protéger l’ADN lié à des DNases présentes dans le milieu extracellulaire et lui confère une immunogénicité après contact avec les cellules dendritiques. Chez l’homme, la formation de complexe ADN humain avec l’IL–26 a également été confirmée après mise en contact in-vitro de cellules apoptotiques et d’IL–26, qui en présence de cellules dendritiques aboutit à la production de cytokines pro-inflammatoires. L’IL-26 apparaît comme une cytokine pouvant être impliquée dans la physiopathogénèse du LES, du fait de son mode d’action, notamment, sa liaison à l’ADN et de sa possible co-responsabilité dans la genèse des anticorps anti-DNA ; de son appartenance à la famille des IL–10, dont la concentration sérique semble augmentée et corrélée à l’activité du lupus ; de sa sécrétion principalement par les lymphocytes Th17. Ainsi, nous avons réalisé une étude multicentrique afin d’évaluer si le taux d’IL26 est surexprimé chez les patients avec un LES par rapport aux témoins. Les objectifs secondaires consistaient, dans la recherche, des corrélations entre le taux de IL26 et des différents paramètres clinico-biologiques des patients lupiques.
Patients et méthodes |
Dans le cadre de l’étude, nous avons recueilli des sérums provenant de l’étude Plaquénil Lupus systémique (PLUS). Nous avons étudié 110 sérums, dont 55 des patients SAPL+et 55 patients SAPL. Quatre-vingt-huit sérums ont été recueillis auprès de l’EFS du CHU d’Angers sur des témoins sains appariés sur l’âge et sexe. L’âge, le sexe, l’année du diagnostic du lupus, les critères de SAPL, les critères ACR du lupus, la créatininémie, la protéinurie, la présence d’anticorps anti-nucléaires, le titre d’anticorps anti-nucléaires et le score d’activité SLEDAI à la visite, ont été recueillis pour les 110 patients de l’étude PLUS. Les patients inclus dans l’étude bénéficiaient du dosage de la concentration sérique en IL–26. La concentration d’IL-26 sérique a été mesurée au laboratoire d’immunologie du CHU d’Angers par méthode ELISA comme décrit précédemment. L’analyse statistique a été réalisée avec l’aide des logiciels Excel® version 2010 de Microsoft® et du logiciel IBM® SPSS® statistics version 23. Pour l’analyse comparative des groupes, le test t de Student a été utilisé pour les variables quantitatives après avoir préalablement vérifié l’égalité des variances pour les paramètres étudiés et le test du Chi2 pour les variables qualitatives nominales. La recherche de corrélation utilisait le calcul du coefficient rho de Spearman du fait de l’effectif faible de patients, du caractère non paramétrique et de la distribution non normale des données. Il était admis un risque d’erreur alpha de 5 % avec une significativité pour p<0,05.
Résultats |
La concentration sérique en IL–26 était significativement plus élevée chez les patients lupiques versus les témoins sains. La concentration sérique d’IL–26 était corrélée de façon significative au SLEDAI avec un coefficient de corrélation rho de Spearman à 0,697 ; p<0,0001. La concentration sérique d’IL–26 était statistiquement corrélée au taux d’anticorps anti-nucléaires évalués en immunofluorescence indirecte avec un coefficient de corrélation rho de Spearman à 0,219 avec p<0,05. La concentration sérique en IL–26 était aussi corrélée à la durée d’évolution de la maladie avec un coefficient rho de Spearman à 0,198 avec p<0,05. En dernier la concentration sérique en IL–26 était statistiquement corrélée à la protéinurie sur échantillon avec un coefficient de corrélation rho de Spearman à 0,371 avec p<0,0001. De même la concentration d’IL–26 était corrélée au ratio protéinurie/créatinurie avec un coefficient rho de Spearman à 0,328 ; p=0,01. Il n’y avait pas de différence significative en ce qui concernes les concentrations de l’IL–26 dans les deux sous-groupes de patients lupiques, avec ou sans un syndrome des anti-phospholipides associé.
Conclusion |
Nous avons pu observer dans notre étude que les patients lupiques ont une concentration sérique en IL-26 plus importante que les témoins sains. IL26 était coorélé avec des paramètres d’activité du LES dont en principalleSLEDAI, le titre d’anticorps ANA, la protéinurie. L’étude met en évidence un possible nouveau biomarqueur dans le lupus et de nouvelles perspectives de recherche dans l’étude de la physiopathologie du lupus.
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Vol 38 - N° S2
P. A85-A86 - Dicembre 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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