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Survie des patients ayant une néphropathie lupique proliférative selon le traitement d’induction en Martinique - 23/11/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.10.413 
C. Deligny 1, , K. Polomat 2, A. Couturier 1, C. Cartou 1, V. Emal-Aglae 3, S. Arfi 1, F. Moinet 1
1 Médecine interne, CHU de Martinique, hopital Pierre-Zobda-Quitman, Fort-de-France, Martinique 
2 Médecine interne, CHU Martinique, Fort-de-France, Martinique 
3 Néphrologie, CHU de Martinique, hopital Mangot-Vulcin, Fort-de-France, Martinique 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

Si la survie des néphropathies lupiques prolifératives (NLP) a progressé au cours des 3 dernières décennies, elle ne s’améliore plus aux USA depuis 10 ans du fait de l’absence d’amélioration du pronostic dans les minorités, dont les Afro-Américains [1]. À ce jour, la meilleure survie à 5 ans de la NLP dans les populations noires est de 69 % à Londres [2]. En fait, de très nombreux facteurs sont susceptibles de modifier le pronostic des NLP. Si les conditions socio-économiques sont toujours retrouvées comme facteur de risque défavorable par de nombreux auteurs, le rôle de l’origine géographique ancestrale est beaucoup plus discuté. Ces autres facteurs sont : délai de la prise en charge, l’accès facile (financier, géographique, disponibilité) à des hyper spécialistes, la compliance, la limitation des doses de corticoïdes, la prescription systématique des traitements dont antihypertenseur et la réalisation d’une biopsie rénale (PBR), tous loin d’être systématiques, même dans de grands centres [3]. À ce jour, il n’y a pas de description du pronostic des NLP dans une population d’ascendance africaine favorisée sur le plan socio-économique et de l’accès aux soins. Depuis 10 ans, nous essayons, en Martinique, d’améliorer certains de ces facteurs de risque modifiables des NLP et en rapportons ici notre expérience en comparant la survie des patients ayant bénéficié d’un protocole EUROLUPUS dans notre service avec ceux ayant bénéficié d’un traitement plus classique suivis par plusieurs équipes dont la nôtre.

Patients et méthodes

Par le service d’anatomopathologie du CHU de Martinique, nous avons inclus rétrospectivement tous nos patients ayant eu une PBR pour NLP à partir de 2002. Depuis 2008, nous proposons à nos patients le choix du traitement d’induction par cyclophosphamide (CYC) de type EUROLUPUS ou NIH, ou mycophenolate (MMF). Nous comparons ici le pronostic des 42 patients ayant reçu 44 protocoles EUROLUPUS (groupe 1 : classe III ISN-RPS : 31,8 % ; Classe IV : 68,2 %) à celui des 44 patients recevant un autre traitement (groupe 2 : classe III : 45,5 % ; classe IV : 54,5 %).

Résultats

Aucun patient n’était perdu de vue. Le suivi moyen était respectivement de 53 et 114,2 mois dans le groupe 1 et 2. La créatininémie initiale moyenne était de 131,9±131,6μM (IC 95 % : 93–170,8 ; max 760) dans le groupe 1, 131±98,5μM dans le groupe 2 (IC 95 % : 102–160,2 ; max 471), et la protéinurie±SD 2,8±2,12g/j (IC 95 % : 2,21–3,45) dans le groupe 1, 3,94±4,4g/j (IC 95 % : 2,64–5,24) dans le groupe 2. La dose initiale de corticoïdes était de 32,2±12,1mg/j dans le groupe 1, 46±18,3mg/j dans le groupe 2. Le traitement d’induction utilisé dans le groupe 2 fut : CYC selon le NIH 56,8 %, MMF 36,4 %, aucun 6,8 %. Les traitements d’entretien (TE) furent respectivement dans les groupes 1 et 2 : MMF 81,2 % vs 68,2 %, AZA 18,8 % vs 4,5 %. Dans le groupe 2, 18,2 % des patients ne reçurent aucun TE et 9,1 % du CYC. Un patient est décédé dans le groupe 1 et 6 dans le groupe 2. Pour tous les patients du groupe 1, le traitement fut débuté dans la semaine de la PBR contre 56,8 % dans le groupe 2 qui expérimentait un temps moyen entre PBR et TI de 8,4 mois. Tous les patients du groupe 1 recevaient des vaccinations anti-pneumococciques, - tétaniques contre 25,4 % dans le groupe 2. Aucun patient du groupe 1 avait une hypertension artérielle (HTA) incontrôlée, recevant un traitement agressif de l’HTA et anti-protéinurique, comparé à 36,4 % dans le groupe 2. La prescription d’hydroxychloroquine était respectivement de 100 et 75 % dans les groupes 1 et 2. Le taux de décès était de 0,51 pour 100 années de suivi dans le groupe 1 contre 1,43 dans le groupe 2 (p=ns). L’analyse de la survie à respectivement 12 et 60 mois en Kaplan Meier montrait une survie de 100 % dans le groupe 1, 9,1 % et 90 % dans le groupe 2 (test du log rank : p=0,438).

Conclusion

La survie des patients martiniquais avec une NLP est comparable à celle des patients caucasiens, bien meilleure que celles des anglo-saxons d’origine africaine. Sont probablement en cause la gratuité des traitements, le caractère systématique des PBR pour guider le traitement, un faible taux de fumeurs, la présence de spécialistes du lupus et d’un réseau assurant un diagnostic et traitement plus rapides, la facilité d’accès à des structures de soins liées à la géographie de l’île. Par ailleurs, nos patients traités par EUROLUPUS ont une aussi bonne survie à 5 ans que les autres patients, voire meilleure, malgré de moindres doses de médicaments au départ, mais de façon non significative probablement du fait des effectifs.

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