L’arthrodèse lombaire constitue une des techniques les plus répandues dans le traitement des pathologies dégénératives lombaires. Du fait de complications, comme la pseudarthrose et la dégénérescence du segment adjacent, la stabilisation dynamique s’est développée mais avec des résultats radio cliniques controversés dans la littérature. L’objectif de cette étude est de comparer les résultats radio cliniques à long terme entre la fusion et la stabilisation dynamique.

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Les patients inclus souffraient d’une récidive de hernie discale lombaire ou d’un canal lombaire rétréci, pour lesquelles une chirurgie d’arthrodèse postérolatérale ou stabilisation dynamique a été réalisée, associée à une libération neurologique. Les patients ont été revus en consultation pour un bilan radio-clinique (échelle visuelle analogique de la douleur (EVA), Oswestry Disability Index (ODI), Short Form-12 (SF-12), étude de la dégénérescence du segment adjacent (DSA), mesure des mobilités angulaires intervertébrales [ROM]).

Au total, 58 patients ont été inclus ; 25 dans le groupe arthrodèse (GA) ; 33 dans le groupe DYNESYS^® (GD). L’EVA lombaire est significativement plus faible dans le GD par rapport à GA. L’ODI GD est de 14,6±2,8 contre un ODI GA de 19,4±3,3 (p=0,0001). La composante physique du SF-12 est significativement plus élevée dans le GD. Les ROM GD sont de 4,1±2° contre des ROM GA de 0,7±0,5° (p=0,001). Concernant les DSA, ils sont radiologiquement plus important dans le GA que dans le GD (36 % vs 12,1 % ; p=0,012) sans aucune différence concernant leur expression clinique (GD 1 cas vs GA 2 cas).

La stabilisation dynamique apporte des résultats cliniques et radiologiques comparables à l’arthrodèse postérolatérale en excluant le niveau L5–S1, dans ces indications.

IV.