Bilan des lésions ligamentaires et évaluation de leur potentiel de cicatrisation dans la luxation de coude postérolatérale simple. À propos de 25 cas - 23/11/17
Ligaments injuries and assessment of their healing in simple posterolateral elbow dislocation
Riassunto |
Introduction |
La luxation de coude provoquerait d’importantes lésions ligamentaires, pouvant être responsables, à terme, d’instabilité de coude. Celles-ci n’ont jamais été répertoriées de manière systématique. L’objectif principal de notre étude était de réaliser un bilan initial des lésions ligamentaires dans les suites des luxations postérolatérales simples de coude. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation de la cicatrisation ligamentaire à 2 mois, la recherche d’une corrélation entre lésions ligamentaires et évolution clinique, et la recherche de facteurs prédictifs d’instabilité.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude prospective, épidémiologique, observationnelle, monocentrique, incluant les luxations postérolatérales simples du coude entre janvier 2015 et mai 2016, sans fracture nécessitant un geste chirurgical ou un traitement orthopédique spécifique. Une IRM (toutes interprétées par un même radiologue) et une échographie étaient réalisées à j0 et 2 mois. Nous nous sommes intéressés, en particulier, aux faisceaux antérieur et postérieur du ligament collatéral médial (LCM), ainsi qu’aux ligaments ulnaire et radial collatéraux latéraux (LUCL et LRCL). Chaque patient était revu en consultation à 1 semaine, 3 semaines, 2 mois et 4 mois pour examen clinique et calcul des scores Quick Disabilites of the Arm, Shoulder and Hand (QDASH) et Mayo Elbow Performance Score (MEPS). Chaque patient a aussi été contacté par téléphone en octobre 2016.
Résultats |
Vingt-cinq patients ont été inclus dans l’étude, avec un âge moyen de 38,4 ans. Le taux de ruptures ligamentaires à l’IRM était de 70 % et 54 % pour, respectivement, les faisceaux antérieur et postérieur du LCM, et de 79 % et 50 % pour, respectivement, les LUCL et LRCL. Le taux de cicatrisation à 2 mois allait de 18 % pour le LUCL à 41 % pour le faisceau antérieur du LCM. À 4 mois, on notait une limitation de : flexion de 10° (DS 14°), extension de 5° (DS 8°), supination de 2° (DS 5°). La pronation était complète. À 4 mois toujours, le QDASH était de 9 (DS 7), et on notait, selon le MEPS, 16 excellents résultats et 5 bons résultats. Les patients ont, en moyenne, repris une activité professionnelle a 47jours, et le sport a été repris à presque 4 mois. Aucune corrélation n’a été notée entre la cicatrisation ligamentaire à l’IRM et l’évolution clinique. Aucune instabilité de coude n’a été diagnostiquée sur la période de suivi de 4 mois mais deux cas semblaient se démasquer à distance.
Conclusion |
La luxation de coude est particulièrement délabrante pour les plans ligamentaires, sans prédominance de ruptures au niveau médial ou latéral. Le faible taux de cicatrisation à 2 mois peut être expliqué par la réalisation potentiellement trop précoce de l’IRM de contrôle. L’évolution clinique restait très satisfaisante mais retardée par rapport au traitement fonctionnel qui doit être désormais préféré dans notre pratique courante.
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Vol 103 - N° 7S
P. S96 - Novembre 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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