Cibler la voie de la prostacycline dans le traitement des HTAP associées aux connectivites : expérience de Griphon – étude contrôlée, randomisée avec le selexipag - 15/11/17
Riassunto |
Introduction |
Malgré les traitements disponibles, le pronostic des patients atteints d’HTAP associée aux connectivites (HTAP-Co) reste particulièrement mauvais comparé aux autres étiologies de l’HTAP. L’étude de phase III Griphon, contrôlée contre placebo (NCT01106014) a inclus 1 156 patients dont 334 atteints d’HTAP-Co. Dans le sous-groupe HTAP-Co, le selexipag a réduit significativement le risque de survenue d’un évènement du critère principal composite de morbi-mortalité de 41 % (hazard ratio [HR] 0,59 ; IC99 % : 0,37–0,96) jusqu’à la fin du traitement. Les différentes connectivites ayant des physiopathologies et des pronostics différents, nous avons examiné les effets du selexipag versus placebo chez les patients atteints d’HTAP associée à une sclérodermie systémique (HTAP-ScS), un lupus érythémateux systémique (HTAP-LES) ou une connectivite mixte (HTAP-CM).
Patients et méthodes |
Les patients (18–75 ans) ont été randomisés 1:1 dans les groupes placebo ou selexipag. Les HRs (95 % IC) ont été calculés avec un modèle de régression de Cox pour déterminer les effets du selexipag versus placebo sur la morbi-mortalité.
Résultats |
Parmi les 334 patients atteints d’HTAP-Co, 170 présentaient une HTAP-ScS, 82 une PAH-LED et 42 une PAH-CM. Pour 35 patients, le type d’HTAP-Co n’a pas été rapporté, de fait, les données de ces patients n’ont pas été incluses. Dans les 3 sous-groupes d’HTAP-Co, la majorité des patients étaient des femmes (84–99 %) et étaient traités avec un antagoniste du récepteur de l’endothéline, un inhibiteur de la phosphodiestérase de type-5 ou les 2 à l’inclusion (73–83 %). Dans les 3 groupes HTAP-ScS, HTAP-LED, HTAP-CM, l’âge moyen (DS) était 60,0 (10,6), 39,0 (11,3) et 48,0 (14,7) ans respectivement et 65 %, 33 % et 45 % des patients étaient en classe fonctionnelle OMS III, respectivement. Le selexipag a réduit le risque de survenue d’un évènement de morbi-mortalité de 44 % (0,56 ; 0,34–0,91) chez les patients HTAP -ScS, de 34 % (0,66 ; 0,30–1,48) chez les patients HTAP -LED et de 53 % (0,47 ; 0,15–1,48) chez les patients HTAP-CM. L’effet traitement était consistent dans les sous-groupes d’HTAP-Co (un test d’interaction n’indique pas d’hétérogénéité ; p=0,6737). À la fin de l’étude, 22 patients HTAP-ScS, 7 HTAP-LED et 3 HTAP-CM dans le groupe placebo et 17 HTAP-ScS, 4 HTAP-LED et 8 HTAP-CM dans le groupe selexipag étaient décédés. Les effets indésirables les plus fréquemment associés aux traitements de la voie de la prostacycline ont été observés avec le selexipag chez les patients HTAP-Co (par ex. céphalées, diarrhées, nausées) à la même fréquence que chez les patients avec d’autres étiologies de l’HTAP, et au sein des sous-groupes de HTAP-Co.
Conclusion |
L’étude GRIPHON a inclus la plus importante cohorte de patients HTAP-Co à ce jour. L’effet traitement du selexipag sur le délai de survenue du premier évènement de morbi-mortalité était consistent dans les sous-groupes HTAP-ScS, HTAP-LES et HTAP-CM. Ces données suggèrent que cibler la voie de la prostacycline avec le selexipag est une option thérapeutique efficace pour ces patients difficiles à traiter (Fig. 1).
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Vol 37 - N° S2
P. A245-A246 - Dicembre 2016 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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