Diagnostic de cancer dans un service de médecine interne - 15/11/17
Riassunto |
Introduction |
Les pathologies cancéreuses font parties des maladies fréquemment rencontrées en médecine interne. Une analyse des pratiques des spécialistes de médecine interne menée en 2004 montrait que la pathologie cancéreuse faisait partie des maladies les plus souvent prises en charge dans ces services. Par ailleurs, la recherche diagnostique fait partie intégrante des missions de la spécialité. Nous avons mené une étude pour évaluer les caractéristiques des patients ayant un diagnostic de cancer dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique dans un service de médecine interne d’un centre hospitalo-universitaire comportant 2 unités de 24 lits chacune. Nous avons sélectionné les patients hospitalisés dans le service et ayant eu un diagnostic de cancer solide entre le 01/08/2011 et le 30/09/2014 à partir des codes CIM-10 des diagnostics principaux comportant cancer et/ou métastase des données du PMSI. Après lecture des dossiers, ont été exclus les diagnostics d’hémopathies malignes et les récidives de cancer. Nous avons recueilli les données démographiques, les examens complémentaires réalisés, le diagnostic final, les délais d’obtention du diagnostic, le stade du cancer, la réalisation d’un traitement et le pronostic. Les variables qualitatives sont exprimées en pourcentage et les données quantitatives en moyenne.
Résultats |
Sur la période d’étude, 101 patients ont été inclus parmi 4790 patients hospitalisés dans le service (2,1 %). L’âge moyen à l’hospitalisation était de 71,6 ans (26,8–93,4 ans). On retrouvait 72 hommes (71,3 %) et 29 femmes (28,7 %) soit un sex-ratio de 2,48. Le score moyen de comorbidité de Charlson prédisait une probabilité de survie de 85,9 % à 10 ans. Les patients étaient majoritairement adressés par leur médecin traitant (51 patients soit 61,5 %) et 75 (79 %) passaient par les urgences. Les signes généraux présentés par les patients étaient une fièvre chez 10/95 patients (10,5 %), une anorexie chez 38/49 patients (77,5 %), une asthénie chez 55/65 (84,6 %), un amaigrissement chez 52/64 patients (81,2 %) et une dénutrition chez 51/62 patients (82,3 %). Une masse palpable était retrouvée chez 25/90 patients (27,7 %), des adénopathies chez 13/72 (18 %). Le délai moyen d’obtention du résultat anatomopathologique positif était de 30,1jours±28,8jours. Les types de cancer diagnostiqués étaient très variés avec par ordre de fréquence des cancers du poumon (39 cas, 38 %), des cancers sans primitif retrouvé (9 cas, 8,9 %), des cancers de la prostate et du pancréas (chacun ayant 7 cas, 6,9 %). Des métastases étaient retrouvées chez 80/99 patients (80,8 %). Un traitement à visée oncologique a été introduit chez 51/96 patients (53,1 %) avec un délai moyen de mise en route de 50,4±36,1jours. La survie globale à 1 an était de 32,3 %. Comparativement aux autres types de néoplasie, les patients atteints de cancer pulmonaire sont statistiquement plus jeunes (âge médian au diagnostic de 65,1 ans versus 77,9 ans, p<0,01), plus souvent métastatiques au diagnostic (97 % des patients ayant un diagnostic de cancer du poumon sont métastatiques au diagnostic versus 70 %, p<0,01). En revanche, il n’y a pas de différence significative en termes de survie globale.
Discussion |
Les patients ayant un diagnostic de cancer dans un service de médecine interne présentent souvent une maladie évoluée avec des signes généraux au premier plan et peu de point d’appel spécifique d’organe. L’origine des cancers est variée avec peu d’orientation clinique ce qui complique l’exploration étiologique et probablement rallonge le délai au diagnostic. Le pronostic est globalement péjoratif du fait de l’état général, de l’avancement de la pathologie au diagnostic ce qui empêchent dans un certain nombre de cas de proposer un traitement adapté aux patients.
Conclusion |
Le diagnostic de cancer dans les services polyvalents de médecine est faible en proportion mais de pronostic sombre. Une bonne coordination interniste–oncologue et également ville–hôpital est nécessaire pour orienter plus rapidement ces patients vers une prise en charge spécifique et limiter le retard au traitement.
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Vol 37 - N° S2
P. A146 - Dicembre 2016 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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