Tumeurs hépatiques bénignes - 09/08/17
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Les tumeurs hépatiques bénignes forment un ensemble hétérogène de lésions nodulaires hépatiques développées en règle générale sur un foie sain. On oppose d'une part les angiomes (ou hémangiomes) hépatiques et les hyperplasies nodulaires focales qui n'ont pas de potentiel d'évolution vers la malignité, aux adénomes hépatocellulaires, d'autre part, pouvant évoluer vers un carcinome hépatocellulaire. Seul l'adénome hépatocellulaire est hormonodépendant, à l'opposé des angiomes hépatiques et hyperplasies nodulaires focales. La contraception estroprogestative doit donc être arrêtée en cas d'adénome hépatocellulaire, mais peut être poursuivie pour les autres tumeurs hépatiques bénignes qui, par ailleurs, ne nécessitent pas de surveillance une fois le diagnostic de certitude établi. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) hépatique est l'examen de choix dans le diagnostic de ces tumeurs. Pour les angiomes hépatiques et les hyperplasies nodulaires focales, si les caractéristiques morphologiques à l'IRM sont typiques, l'IRM suffit à établir le diagnostic de certitude. En revanche, en cas de doute, le diagnostic de certitude est alors histologique, et une biopsie hépatique doit être réalisée. Concernant les adénomes hépatocellulaires, l'IRM est indispensable mais non suffisante au diagnostic. En effet, le diagnostic histologique et celui immunohistochimique restent conseillés pour préciser le sous-type moléculaire, mais également exclure formellement la malignité. La prise en charge des adénomes hépatocellulaires dépend de plusieurs facteurs. D'une part, le sexe est un élément essentiel : chez l'homme, tout adénome hépatocellulaire, quels que soient sa taille ou son sous-type moléculaire, doit faire l'objet d'une résection chirurgicale curatrice, en raison de son potentiel de dégénérescence élevé. Par ailleurs, chez la femme, la résection chirurgicale est à proposer si la taille de la lésion est supérieure à 5 cm, du fait du risque de rupture hémorragique, ou en cas d'adénome muté β-caténine dans l'exon 3 en raison du risque de transformation maligne. Dans les autres cas, une surveillance annuelle par IRM est possible.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-clés : Angiome hépatique, Hyperplasie nodulaire focale, Adénome hépatocellulaire, Classification moléculaire, Tumeurs hépatiques bénignes
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