Fréquence et causes des réhospitalisations dans les 30 jours après un séjour dans un service de post-accueil - 22/05/17
Riassunto |
Introduction |
Les réhospitalisations (RH) sont un enjeu majeur de santé publique en termes d’économie et de morbi-mortalité. Les services de post-urgence ayant une durée moyenne de séjour (DMS) courte, il est important de connaître l’impact d’une DMS courte sur le taux de RH et les conséquences pour les patients. Nous avons évalué les facteurs de risque de RH précoces chez des patients issus d’une unité médicale post-accueil (UMPA).
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective menée sur l’année 2013, dans l’unité médicale post-accueil du centre hospitalo-universitaire. Soixante-six patients sortis de l’UMPA et réhospitalisés dans les 30jours ont été comparés à 66 patients témoins hospitalisés la même semaine, apparié par l’âge et le sexe. Une analyse du sous-groupe des sujets âgés de plus de 75ans a été réalisée. Les RH programmées étaient exclues.
Résultats |
Soixante-six patients sur les 813 admissions de l’année ont été réhospitalisés dans les 30jours (8 %). L’âge moyen était de 76,73±15 ans. La DMS était de 4,43±3,79jours chez ces patients contre 4,64±3,04jours chez les témoins (p=0,08). Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes pour le diagnostic principal ni pour les diagnostics associés. Les antécédents étaient comparables exceptée la fréquence accrue de cancers dans le groupe témoin (20 vs 16, p=0,038). Les patients réhospitalisés étaient plus souvent parents (86,4 % vs 68,2 %, p=0,027), sans conjoint (34,9 % vs 19,7 %, p=0,043) et institutionnalisés (90,9 % vs 75,7 %, p=0,02). Les causes les plus fréquentes de réhospitalisation étaient les maladies cardiovasculaires (18,2 %), les affections digestives (15 %), les infections (13,6 %), les affections pulmonaires (9,1 %) et neurologiques (9,1 %).
Dans le sous-groupe des patients âgés de plus de 75 ans (n=43, 65 %), l’âge moyen était de 86,37±6,11 ans. La DMS était de 4,88±3,96jours contre 4,84±2,93jours dans le groupe témoin (p=0,07). Le diagnostic principal de « maintien à domicile difficile » était significativement plus fréquent dans le groupe témoin (p=0,012). Les autres diagnostics principaux de l’hospitalisation étaient similaires dans les deux groupes. Pour les diagnostics associés, les maladies cardiovasculaires étaient plus fréquentes chez les patients réhospitalisés (13 vs 4) et les affections digestives moins fréquentes (2 vs 10). Les antécédents étaient similaires entre les 2 groupes. Les causes les plus fréquentes de réhospitalisation étaient les affections cardiovasculaires (25,6 %), les affections neurologiques (9,3 %) et les infections (9,3 %).
Discussion |
Notre travail montre un taux de RH comparable à celui de Lanièce et al. [1 ] qui estimait à 14 % le taux de RH en France. Dans la limite de notre population, nous n’avons pas observé de relation entre les RH et la cause de l’hospitalisation initiale. Les causes de RH sont identiques à celles observées dans la littérature avec une prévalence des affections cardiovasculaires qui augmente avec l’âge [2 ]. De manière inattendue, la vie en institution et la présence d’enfants étaient associées à un risque accru de RH dans notre étude mais cela n’a pas été observé dans d’autres études.
Conclusion |
Notre étude confirme l’absence d’impact négatif d’une DMS courte sur le taux de RH. Aucune pathologie ne semble avoir de retentissement négatif sur le risque de RH, en revanche, le contexte social semble prépondérant. Les maladies cardiovasculaires restent les causes de RH les plus fréquentes.
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Vol 38 - N° S1
P. A64-A65 - Giugno 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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