Abbonarsi

Fréquence et causes des réhospitalisations dans les 30 jours après un séjour dans un service de post-accueil - 22/05/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.03.044 
H. Gil, P. Tervel, S. Humbert, J. Razanamahery, N. Méaux-Ruault, N. Magy-Bertrand
 Médecine interne, CHRU de Jean-Minjoz, Besançon, France 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

Les réhospitalisations (RH) sont un enjeu majeur de santé publique en termes d’économie et de morbi-mortalité. Les services de post-urgence ayant une durée moyenne de séjour (DMS) courte, il est important de connaître l’impact d’une DMS courte sur le taux de RH et les conséquences pour les patients. Nous avons évalué les facteurs de risque de RH précoces chez des patients issus d’une unité médicale post-accueil (UMPA).

Patients et méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective menée sur l’année 2013, dans l’unité médicale post-accueil du centre hospitalo-universitaire. Soixante-six patients sortis de l’UMPA et réhospitalisés dans les 30jours ont été comparés à 66 patients témoins hospitalisés la même semaine, apparié par l’âge et le sexe. Une analyse du sous-groupe des sujets âgés de plus de 75ans a été réalisée. Les RH programmées étaient exclues.

Résultats

Soixante-six patients sur les 813 admissions de l’année ont été réhospitalisés dans les 30jours (8 %). L’âge moyen était de 76,73±15 ans. La DMS était de 4,43±3,79jours chez ces patients contre 4,64±3,04jours chez les témoins (p=0,08). Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes pour le diagnostic principal ni pour les diagnostics associés. Les antécédents étaient comparables exceptée la fréquence accrue de cancers dans le groupe témoin (20 vs 16, p=0,038). Les patients réhospitalisés étaient plus souvent parents (86,4 % vs 68,2 %, p=0,027), sans conjoint (34,9 % vs 19,7 %, p=0,043) et institutionnalisés (90,9 % vs 75,7 %, p=0,02). Les causes les plus fréquentes de réhospitalisation étaient les maladies cardiovasculaires (18,2 %), les affections digestives (15 %), les infections (13,6 %), les affections pulmonaires (9,1 %) et neurologiques (9,1 %).

Dans le sous-groupe des patients âgés de plus de 75 ans (n=43, 65 %), l’âge moyen était de 86,37±6,11 ans. La DMS était de 4,88±3,96jours contre 4,84±2,93jours dans le groupe témoin (p=0,07). Le diagnostic principal de « maintien à domicile difficile » était significativement plus fréquent dans le groupe témoin (p=0,012). Les autres diagnostics principaux de l’hospitalisation étaient similaires dans les deux groupes. Pour les diagnostics associés, les maladies cardiovasculaires étaient plus fréquentes chez les patients réhospitalisés (13 vs 4) et les affections digestives moins fréquentes (2 vs 10). Les antécédents étaient similaires entre les 2 groupes. Les causes les plus fréquentes de réhospitalisation étaient les affections cardiovasculaires (25,6 %), les affections neurologiques (9,3 %) et les infections (9,3 %).

Discussion

Notre travail montre un taux de RH comparable à celui de Lanièce et al. [1] qui estimait à 14 % le taux de RH en France. Dans la limite de notre population, nous n’avons pas observé de relation entre les RH et la cause de l’hospitalisation initiale. Les causes de RH sont identiques à celles observées dans la littérature avec une prévalence des affections cardiovasculaires qui augmente avec l’âge [2]. De manière inattendue, la vie en institution et la présence d’enfants étaient associées à un risque accru de RH dans notre étude mais cela n’a pas été observé dans d’autres études.

Conclusion

Notre étude confirme l’absence d’impact négatif d’une DMS courte sur le taux de RH. Aucune pathologie ne semble avoir de retentissement négatif sur le risque de RH, en revanche, le contexte social semble prépondérant. Les maladies cardiovasculaires restent les causes de RH les plus fréquentes.

Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.

Mappa


© 2017  Pubblicato da Elsevier Masson SAS.
Aggiungere alla mia biblioteca Togliere dalla mia biblioteca Stampare
Esportazione

    Citazioni Export

  • File

  • Contenuto

Vol 38 - N° S1

P. A64-A65 - Giugno 2017 Ritorno al numero
Articolo precedente Articolo precedente
  • Conciliation médicamenteuse avec remise d’une fiche de conciliation de sortie dans un service de médecine interne : évaluation de la perception des médecins généralistes
  • M. Dumay, B. Cador, L. Alix, H. Gilardi, F. Tattevin, D. Somme, P. Jego
| Articolo seguente Articolo seguente
  • Les DMS en médecine interne sont-elles de bonnes mesures d’évaluation d’activité du service ? Ou : quels en sont les déterminants ?
  • P. Duhaut, J. Schmidt, M. Aubignat, V. Salle, C. Gourguechon, P. Florentina, A. Smail

Benvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.

Già abbonato a @@106933@@ rivista ?

Il mio account


Dichiarazione CNIL

EM-CONSULTE.COM è registrato presso la CNIL, dichiarazione n. 1286925.

Ai sensi della legge n. 78-17 del 6 gennaio 1978 sull'informatica, sui file e sulle libertà, Lei puo' esercitare i diritti di opposizione (art.26 della legge), di accesso (art.34 a 38 Legge), e di rettifica (art.36 della legge) per i dati che La riguardano. Lei puo' cosi chiedere che siano rettificati, compeltati, chiariti, aggiornati o cancellati i suoi dati personali inesati, incompleti, equivoci, obsoleti o la cui raccolta o di uso o di conservazione sono vietati.
Le informazioni relative ai visitatori del nostro sito, compresa la loro identità, sono confidenziali.
Il responsabile del sito si impegna sull'onore a rispettare le condizioni legali di confidenzialità applicabili in Francia e a non divulgare tali informazioni a terzi.


Tutto il contenuto di questo sito: Copyright © 2024 Elsevier, i suoi licenziatari e contributori. Tutti i diritti sono riservati. Inclusi diritti per estrazione di testo e di dati, addestramento dell’intelligenza artificiale, e tecnologie simili. Per tutto il contenuto ‘open access’ sono applicati i termini della licenza Creative Commons.