Valeur du rapport neutrophiles/lymphocytes pour le diagnostic des infections bactériennes - 22/05/17
Riassunto |
Introduction |
La fièvre et/ou le syndrome inflammatoire sont des motifs fréquents d’hospitalisation en médecine interne. En réaction à une infection bactérienne, le nombre de polynucléaires neutrophiles augmente tandis que le nombre de lymphocytes diminue par redistribution et majoration de leur apoptose. L’objectif était d’évaluer la valeur diagnostique du rapport neutrophiles sur lymphocytes (RNL) pour différencier une étiologie bactérienne d’une autre cause devant une fièvre et/ou un syndrome inflammatoire chez un patient hospitalisé en secteur conventionnel.
Matériels et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective observationnelle chez les patients hospitalisés en service de médecine interne en 2014 présentant une fièvre et/ou un syndrome inflammatoire à l’admission. Leurs données cliniques et biologiques étaient recueillies, ainsi que les différents examens microbiologiques et radiologiques réalisés. Les patients étaient classés en fonction du diagnostic final établi grâce aux renseignements cliniques et paracliniques à la disposition de l’investigateur de l’étude (bactérien, viral, parasitaire, thrombotique, néoplasique, inflammatoire ou autre). La valeur diagnostique du RNL pour les infections bactériennes était comparée à celles de la CRP, PCT et nombre de polynucléaires neutrophiles.
Résultats |
Au total, 339 patients ont été inclus. Une infection bactérienne était diagnostiquée dans 38 % des cas. Le RNL médian était de 9,59 chez les patients présentant une infection bactérienne, significativement plus élevé que chez les autres patients. Au seuil optimal de 8,2, la sensibilité était de 91 % [IC95 % (52–69)], la spécificité de 73 % [IC95 % (66–81)], la valeur prédictive positive de 67 % [IC95 % (59 %–76 %)] et la valeur prédictive négative de 67 % [IC95 % (60 %–75 %)]. L’aire sous la courbe ROC était de 0,69 [IC95 % (0,63–0,76)], sans différence significative avec la CRP et la PCT. Pour les sujets âgés de plus de 75 ans, le RNL était également plus élevé de façon significative, sans différence avec les valeurs de la CRP. Le seuil optimal pour ces patients était à 15,08. Les patients bactériémiques (n=23) avaient un RNL médian à 10,65, sans différence significative avec les autres marqueurs. Le RNL ne permettait pas d’identifier les patients sévères.
Discussion |
Ce rapport constitue une nouvelle approche de la numération formule sanguine, examen réalisé en routine et peu coûteux. Dans notre étude, sa valeur est plus élevée lorsque l’origine de la fièvre et/ou du syndrome inflammatoire était bactérienne avec des valeurs similaires aux marqueurs usuels. Chez les sujets âgés de plus de 75 ans, le seuil optimal était plus élevé, en rapport avec des phénomènes d’immunosénescence. Malgré un nombre de patients concernés faible, nous avons retrouvé un seuil similaire aux autres études pour le diagnostic de bactériémie, sans supériorité par rapport aux autres marqueurs.
Conclusion |
Un RNL élevé à l’admission constitue un argument pour une origine bactérienne à une fièvre et/ou un syndrome inflammatoire. Ces valeurs doivent être confirmées sur une cohorte prospective.
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Vol 38 - N° S1
P. A58 - Giugno 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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