Bilan des interventions pharmaceutiques en médecine interne et gériatrie aiguë dans un CHU : avis aux prescripteurs ! - 22/05/17
Riassunto |
Introduction |
Le contrôle des prescriptions chez les sujets âgés est un enjeu majeur. En effet, le taux d’événements iatrogènes augmente avec l’âge, du fait de la polymédication, des facteurs de fragilité, des infections intercurrentes. Or, la pathologie iatrogène entraîne outre les conséquences directes de l’événement (mortalité de 1 à 5 %), une perte d’autonomie liée à l’hospitalisation difficilement réversible, dommageable pour la population âgée.
Patient(e)/patient(e)s |
L’objectif de cette étude était de réaliser un bilan de l’analyse pharmaceutique des prescriptions pour en extraire des messages clés à transmettre ensuite aux prescripteurs de l’établissement concernant les situations à risque les plus fréquentes chez les personnes âgées. Nous avons étudié l’ensemble des interventions pharmaceutiques (IP) tracées par la pharmacie entre le 15 novembre 2016 et le 14 février 2017, réalisées dans les services de médecine interne et de gériatrie aiguë du CHU (221 lits). Nous avons ciblé les patients de plus de 70 ans. Les IP ont été codées selon la classification de la Société française de pharmacie clinique qui regroupe les IP en fonction du type de problématique relevé en vue d’une exploitation statistique.
Résultats |
Sur la période, 210 IP ont été réalisées dont 153 directement dans les services de soins (analyse de niveau 3) et 57 de façon centralisée à partir de la pharmacie (analyse de niveau 2). Les interventions les plus fréquentes correspondaient aux surdosages ou contre-indications liés au terrain physiopathologique (78IP), notamment l’adaptation à la fonction rénale (36IP) (amoxicilline, allopurinol, paracétamol) et le respect des posologies spécifiques aux personnes âgées (zopiclone 7IP, paracétamol 6IP). Les IP correspondant à l’adaptation de la voie d’administration concernaient principalement les prescriptions de paracétamol en intraveineux associées à des traitements par voie orale (12P). L’association de benzodiazépines ou la présence d’un anxiolytique à longue durée d’action étaient également récurrentes. Les interactions médicamenteuses (n=23) regroupaient principalement l’association de médicaments donnant des torsades de pointes (8IP) (hydrozyzine, tiapride, escitalopram) ainsi que l’absorption concomitante de médicaments réduisant l’absorption gastro-intestinale (alginate, sels de fer, résines) avec des antibiotiques ou des antihypertenseurs (6IP). Enfin, certaines pathologies chroniques n’étaient pas traitées (28IP), par exemple les carences en vitamine D chez l’insuffisant rénal chronique à risque de fracture.
Conclusion |
Le type d’IP retrouvé est fortement influencé par l’informatisation des prescriptions. En effet, le logiciel du CHU propose aux prescripteurs, pour les principales molécules référencées à la pharmacie, des posologies et des plans de prises type ainsi qu’une première analyse des interactions médicamenteuses contre-indiquées et déconseillées. Néanmoins, l’analyse manuelle des prescriptions est toujours essentielle pour tenir compte du terrain physiopathologique du patient. L’analyse des IP illustre les pathologies chroniques dont sont victimes les personnes âgées notamment l’insuffisance rénale, l’état anxieux ou dépressif. Les spécificités de cette population doivent ainsi être prises compte lors de la prescription.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 38 - N° S1
P. A154-A155 - Giugno 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?