Évaluation de l’intérêt du bloc crural dans le traitement antalgique postopératoire précoce après reconstruction du LCA. Étude prospective comparative de non-infériorité - 21/10/16
Assessing the interest of the crural block in the early postoperative pain-killing treatment following ACL reconstruction. A non-inferiority comparative prospective study
Riassunto |
Introduction |
Le bloc crural (BC) est souvent réalisé lors de la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA). L’incidence du déficit crural transitoire, parfois définitif, imputable au BC a été estimée à 1,94 % après chirurgie du genou. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’intérêt du BC lors des ligamentoplasties du LCA. L’hypothèse était que le BC avait une efficacité antalgique équivalente à celle d’une analgésie péri-articulaire seule.
Matériel et méthodes |
Un suivi prospectif d’une cohorte (Fast) a débuté dans notre centre en 2012. Une analyse rétrospective des données collectées prospectivement a inclus une série continue de patients opérés en 2013–2014, de première intention, en ambulatoire, pour une rupture isolée du LCA selon une technique aux ischio-jambiers. L’évolution des pratiques anesthésiques a permis de constituer 3 groupes : oGroupe1-BCO, oGroupe2-BC ; analgésie péri-articulaireO et oGroupe3-analgésie péri-articulaire seuleO. L’intervention se déroulait sous anesthésie générale ou rachianesthésie selon les desiderata du patient. Le BC écho-guidé était réalisé en préopératoire et l’analgésie péri-articulaire en fin d’intervention avec une infiltration systématique de l’ensemble des voies d’abord cutané et de la zone de prélèvement des ischio-jambiers. Aucune infiltration intra-articulaire n’a été réalisée. Le protocole antalgique postopératoire était standardisé (antalgiques niveau 1 2). Le critère principal de jugement était la douleur moyenne postopératoire précoce (j0–j3) renseignée par le patient en ligne sur une échelle numérique (0–10). Un calcul du nombre de sujets nécessaires pour une étude de non-infériorité a montré qu’il fallait inclure 36 patients par groupe. Les critères secondaires de jugement étaient la consommation d’antalgiques, la survenue de signes d’inconfort postopératoire (nausées, vomissements, malaise, vertige, anxiété, douleurs au ventre) et la fonction du genou à 6 mois de recul évaluée par les scores IKDC et Koos.
Résultats |
Cent trente-deux patients répondaient aux critères d’inclusion, 6 n’ont pas renseigné les données postopératoires, 126 ont été analysés : G1=42, G2=38, G3=46. Les patients étaient comparables à l’inclusion. La douleur postopératoire précoce moyenne était respectivement 3,1±2,4 ; 2,8±2 et 2,5±2,2 ; p=0,66. En cas d’absence de BC, les patients ont pris significativement plus d’antalgiques de niveau 2 le soir de j0 (p=0,02), j1 (p=0,02), j2 (p=0,01) et j3 (p=0,01). Aucune différence significative n’a été retrouvée sur les autres critères secondaires.
Conclusion |
Après une reconstruction d’une rupture isolée du LCA selon la technique aux ischio-jambiers, le BC n’est pas plus efficace sur la douleur moyenne postopératoire précoce qu’une analgésie péri-articulaire seule. Les patients ayant eu un BC ont consommé significativement moins d’antalgiques de niveau 2.
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Vol 102 - N° 7S
P. S138 - Novembre 2016 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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