Les alliages dentaires non précieux (ou base métal) hors titane et ses alliages se sont majoritairement et progressivement substitués aux alliages (semi)précieux dans la conception des prothèses fixes et amovibles du fait d'une augmentation importante du prix de l'or et du palladium, de meilleures propriétés mécaniques, de bonnes performances cliniques et résistances de la liaison céramique-métal. Ces alliages, les plus communément utilisés, incluent les alliages base nickel, les alliages base cobalt et minoritairement les alliages base fer. Les alliages cobalt-chrome, en raison de qualités mécaniques et de résistance à la corrosion supérieures, de moindre allergénicité et de bonne tolérance biologique (vraisemblable meilleure biocompatibilité), connurent une popularité croissante, notamment pour les prothèses amovibles ; ils se substituent même maintenant aux alliages nickel-chrome avec/sans béryllium, notamment pour les prothèses fixes, interdits dans certains pays européens et remis en cause en raison de la toxicité, du potentiel allergisant du nickel et d'inquiétudes sur leur biocompatibilité. Ce sont les alliages non précieux les plus utilisés actuellement en Europe et au Japon. Les alliages contenant plus de 1% en poids de nickel ne sont plus utilisés en général, hormis les aciers inoxydables. Ceux-ci sont très employés et sont connus pour leurs bonnes propriétés mécaniques, excellente biocompatibilité, forte résistance à la corrosion, rendant possible la stérilisation. Les inquiétudes sur l'allergénicité du nickel ont conduit à l'introduction de nouveaux aciers inoxydables, sans ou avec un faible contenu en nickel, une meilleure résistance à la corrosion et une plus forte dureté. Des améliorations de composition des alliages et le développement de nouvelles techniques de fabrication ont optimisé l'utilisation des alliages non précieux, cela en vue d'égaler, voire de dépasser les propriétés physiques d'alliages précieux à fort contenu en or.