Les scores d’activité des maladies auto-immunes ont-ils une place en pratique quotidienne de médecine interne ? Enquête de pratique auprès de 92 praticiens - 26/05/16
Riassunto |
Introduction |
Contexte et objectif : l’évaluation précise du contrôle des patients souffrant de maladies auto-immunes est complexe. Les symptômes sont multiples, souvent subjectifs et il n’existe pas de marqueurs biologiques suffisamment fiables pour juger de l’évolution. De nombreux scores d’activité, développés dans le but de comparer l’efficacité des traitements lors des essais cliniques, ont néanmoins été développés. Nous avons mené une étude de pratique visant à déterminer leur utilisation en pratique courante.
Matériels et méthodes |
Nous avons interrogé des internistes français grâce à un questionnaire informatisé accessible par un lien adressé par mail aux membres de la SNFMI et concernant les scores d’activité du lupus érythémateux systémique, du syndrome de Sjögren, des myosites auto-immunes et des vascularites. Nous avons étudié la fréquence d’utilisation de ces scores, les raisons de leur éventuel non-usage et les critères utilisés en pratique usuelle par ces praticiens pour juger de la réponse thérapeutique.
Résultats |
Quatre-vingt-douze internistes, dont 71 % travaillent en CHU et 47,5 % sont diplômés depuis moins de 5 ans, ont complété le formulaire. L’utilisation effective des scores d’activité est inférieure à 25 % des consultations pour 78 % des praticiens. À titre d’exemple, 75 % des médecins interrogés utilisent le SELEDAI dans moins 25 % ou plus de leurs consultations concernant des patients lupiques. De même, 50 % des praticiens n’utilisent jamais le Birmingham Vasculitis Score (BVAS) dans le suivi des vascularites. Les raisons du faible usage de ces scores sont principalement la méconnaissance (42 %), leur longueur ou leur complexité (28 %). Les critères qu’utilisent en pratique les cliniciens interrogés pour juger des réponses aux traitements sont très variables et imprécis. Soixante-dix pour cent des praticiens sont néanmoins favorables à leur utilisation en pratique courante.
Conclusions |
Alors que les internistes sont majoritairement favorables au principe de leur utilisation, les scores d’activité disponibles des maladies auto-immunes restent peu utilisés en pratique courante. Il existe donc un besoin de mettre à disposition des cliniciens des critères d’évaluation fiables et rapides des maladies auto-immunes afin de lutter contre la subjectivité et favoriser la communication scientifique.
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Vol 37 - N° S1
P. A51-A52 - Giugno 2016 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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