La pneumocystose chez le patient adulte non infecté par le VIH - 14/12/15
Résumé |
Chez les patients adultes non infectés par le VIH, la pneumocystose survient sur un terrain d’immunodépression le plus souvent iatrogène (thérapies immunosuppressives, corticothérapie, chimiothérapie, transplantation). La présentation clinique, radiologique, biologique et le pronostic sont différents lorsque l’on compare les pneumocystoses survenant chez les patients infectés ou non par le VIH et de profils d’immunodépression différents. Chez les patients non infectés par le VIH, l’installation de la dyspnée est souvent plus rapide (délai médian pour le diagnostic : 5jours), le diagnostic plus difficile du fait d’une faible charge fongique dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire, et la mortalité plus élevée. Le scanner thoracique montre classiquement des plages diffuses de verre dépoli mais parfois des condensations péri-bronchovasculaires ou du verre dépoli nettement délimité par les septa inter-lobulaires. Les patients sont souvent lymphopéniques mais le typage des lymphocytes T CD4+ est rarement réalisé. Les patients non infectés par le VIH présentent une co-infection bactérienne, virale, ou fongique dans 30 % des cas. Le lavage broncho-alvéolaire est plus souvent neutrophilique et plus pauvre en kystes que chez les patients infectés par le VIH. La PCR pneumocystose et le β-D-glucane sont sensibles mais peu spécifiques pour poser le diagnostic de pneumocystose. Le traitement de première intention reste le triméthoprime-sulfaméthoxazole. La durée du traitement est de 14jours chez les patients non infectés par le VIH alors qu’elle est classiquement de 21jours chez les patients infectés par le VIH. Les corticoïdes, très efficaces chez les patients hypoxémiques infectés par le VIH, ne sont pas recommandés et pourraient même s’avérer délétères chez les patients non infectés par le VIH.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Summary |
In HIV-negative adults, Pneumocystis jirovecii pneumonia can be observed when immunodeficiency is present, especially in case of drug-induced immune suppression (steroids, chemotherapy, transplantation). Clinical, radiological, and biological presentations are different in HIV-positive and HIV-negative individuals with different immunodeficiency profiles. In HIV-negative patients, dyspnea occurs more quickly (median duration of 5 days to get a diagnosis), diagnosis is more difficult because of less Pneumocystis in bronchoalveolar lavage, and mortality is higher than in HIV-positive individuals. Lung CT-scan typically shows diffuse ground glass opacities, but peri-bronchovascular condensations or ground glass opacities clearly limited by interlobular septa can also be observed. Lymphopenia is common but CD4+ T-cells count is rarely performed. HIV-negative patients with Pneumocystis pneumonia are co-infected with bacteria, viruses or fungi in about 30% cases. Bronchoalveolar lavage is often more neutrophilic than in HIV-positive individuals. PCR and β-D-glucan have good sensitivity but poor specificity to diagnose Pneumocystis pneumonia. Trimethoprim-sulfamethoxazole remains the first choice of treatment. Duration is 14 days in HIV-negative patients whereas it is typically of 21 days in HIV-positive individuals. Adjunctive corticosteroids are of beneficial effect in HIV-positive adult patients with substantial hypoxaemia but are not recommended in HIV-negative patients, as they could be deleterious in some individuals.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Pneumocystose, Immunodépression, Cancer
Keywords : Pneumocystosis, Immunodepression, Cancer
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☆ | Ce texte résume en grande partie l’intervention réalisée sur cette thématique lors des 2es journées du Groupe pour la recherche et l’enseignement en pneumo-infectiologie (GREPI) de la Société de pneumologie de langue française (SPLF), les 4 et 5 décembre 2014. |
Vol 32 - N° 10
P. 985-990 - Dicembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.