Néphropathie lupique : la signature neutrophile identifiée par l’analyse modulaire du transcriptome sanguin est associée à sa survenue, sa sévérité et son pronostic - 22/11/15
Riassunto |
Introduction |
La néphropathie lupique (NL) est une complication grave et fréquente de lupus érythémateux systémique (LES). La biopsie rénale reste l’examen de référence pour évaluer sa sévérité et guider le traitement, mais est une procédure invasive [1 ]. Des biomarqueurs non invasifs, pouvant être répétés et permettant d’identifier les patients à risque, de guider la thérapeutique et suivre la réponse au traitement, seraient d’une grande utilité. Les techniques d’analyse à haut-débit (omics) ont été utilisées avec succès pour la découverte de biomarqueurs dans le lupus [2 ]. L’analyse modulaire du transcriptome sanguin a récemment permis de révéler de nouveaux aspects de la signature interféron (IFN) chez les patients LES [3 ]. Le but de cette étude était d’utiliser l’analyse modulaire pour identifier des signatures transcriptionnelles associées à la NL.
Patients et méthodes |
Des prélèvements sanguins ont été réalisés au moment de la survenue d’une NL prouvée par biopsie (groupe 1), de poussées extrarénales de LES (groupe 2), et lors de visites chez des patients cliniquement quiescents (groupe 3). Les témoins comprenaient des donneurs sains, et des patients atteints de glomérulonéphrites non lupiques ou d’infections bactériennes sévères. L’analyse modulaire a été effectuée sur les données de puces à ADN (illumina) et confirmée par PCR.
Résultats |
Une signature modulaire neutrophile (correspondant au module M5.15, comprenant 24 transcrits liés aux fonctions des neutrophiles) était présente chez 65 % des patients, et était fortement associée à la NL (adj.pval=0,0014). L’activité de M5.15 n’était corrélée ni à celle des modules IFN, ni au SLEDAI, mais à la dose de corticoïdes (p<0,001), et modérément au compte de neutrophiles. L’activité de M5.15 était plus forte dans le groupe 1 versus 2 (88 % vs 17 %) et, dans le groupe 3, chez les patients ayant des antécédents de NL (50 % vs 8 %). Les patients présentant une signature neutrophile au moins une fois au cours du suivi étaient plus susceptibles d’avoir une NL passée, présente ou ultérieure (p=0,039). Dans le groupe 1, l’activité M5.15 était associée à la sévérité clinique de la NL (créatininémie, protéinurie, hypo-albuminémie), et au caractère prolifératif de l’atteinte histologique rénale (p=0,04). Dans les formes prolifératives, la signature neutrophile diminuait chez les patients répondant au traitement immunosuppresseur. Une signature neutrophile similaire était observée chez les patients avec vascularite à ANCA et une infection bactérienne sévère, mais pas chez ceux présentant d’autres pathologies glomérulaires appariés sur les paramètres rénaux.
Conclusion |
La signature modulaire neutrophile est corrélée au développement et à la sévérité d’une NL au cours du LES, et pourrait aider à stratifier le risque d’atteinte rénale et à concevoir des biomarqueurs diagnostiques et pronostiques non invasifs de NL chez ces patients.
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Vol 36 - N° S2
P. A65 - Dicembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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