Évaluation de l’enseignement théorique et pratique de 3e cycle de médecine interne - 22/11/15
Collège national des enseignants de médecine interne (CEMI)
Amicale des jeunes internistes (AJI)
Riassunto |
Introduction |
Le rapport Couraud-Pruvot (avril 2014) a soulevé plusieurs faiblesses concernant l’enseignement du 3e cycle des études médicales. Pour y remédier, le rapport proposait une meilleure organisation de la formation pratique et théorique, en particulier une harmonisation au plan national et l’évaluation des compétences des internes de spécialité. L’objectif de ce travail était d’établir un état des lieux de l’enseignement théorique et pratique de 3e cycle en médecine interne.
Matériels et méthodes |
L’évaluation de l’enseignement théorique et pratique du 3e cycle de médecine interne s’est déroulée entre mai et septembre 2015 auprès des coordonnateurs régionaux et interrégionaux (interviews de 45minutes à l’aide d’un questionnaire standardisé) et des internes en DES de médecine interne (questionnaire en ligne).
Résultats |
Tous les coordonnateurs régionaux (n=28, dont 8 interrégionaux) ont été interviewés. Un comité pédagogique interrégional est en place dans 6/8 interrégions. Un enseignement local dédié au DES de médecine interne existe dans 86 % des régions, sous la forme de cours magistraux (75 %), observations commentées (58 %) et/ou revues bibliographiques (38 %). Cet enseignement représente un volume horaire moyen de 3,1±3,1 heure(s)/mois. Dans 4 régions, il n’existe pas d’enseignement local : dans 1 cas car l’enseignement interrégional est fort et fréquent et dans 3 cas en raison d’un manque de moyen en enseignant(s) ou d’un nombre d’internes trop faible. Un enseignement interrégional est organisé dans toutes les interrégions, sous la forme de cours magistraux (100 %), observations commentées (52 %) et/ou revues bibliographiques (32 %) ; cet enseignement représente un volume horaire moyen de 34,7±13,9 [16–64] h/an. Si on ne prend pas en compte l’Île-de-France, il n’existe pas de corrélation entre le nombre d’enseignants en MI et l’offre d’enseignement en h/mois (R=0,11 ; p=0,61).
Deux cent vingt-trois réponses ont été obtenues sur les 550 internes environ en formation en France (40 %). Les internes étaient en moyenne en 5,5±2,7e semestre. Soixante-dix internes étaient inscrits à un DESC (31 %). Cent trente-sept internes étaient inscrits en DU/DIU (61,4 %). Quatre-vingt-quatorze pour cent des internes rapportait avoir un enseignement régional dédié, sous la forme de cours magistraux dans 72 %, d’observations commentées dans 49 % et de bibliographie dans 36 %. Le degré de satisfaction de l’enseignement théorique régional et des cours magistraux (évalué de 1=très insatisfait ou très inutile, à 5=très satisfait ou très utile) était de 3,0±1,0, tandis que le degré de satisfaction concernant l’exhaustivité du programme traité pour les maladies de médecine interne était de 2,8±1,1. Seuls 3 % des internes avaient accès à un enseignement par simulation. L’utilité pédagogique de la simulation pour ceux l’ayant pratiqué était de 4,2±0,9. Pour ceux ne la pratiquant pas régulièrement, le degré d’impression de l’utilité pédagogique de la simulation était de 4,1±1,0 pour les situations d’urgences, de 2,9±1,3 pour la communication médecin–patient, et de 4,1±1,0 pour les gestes techniques. Concernant l’enseignement pratique de la MI au lit du patient (horis visite séniorisée), 14 % des internes y avaient accès. L’utilité pédagogique de cet enseignement pour ceux l’ayant pratiqué était de 3,9±1,0, avec 79 % des internes qui souhaiteraient avoir ce type d’enseignement au cours de leur formation. Concernant l’évaluation des compétences, 89 % des internes souhaiteraient pouvoir auto-évaluer leurs compétences théoriques en ligne, 66 % lors d’une évaluation pratique en stage sur la prise en charge d’un patient, et 70 % dans des centres de simulation. Enfin, 91 % des internes interrogés sont favorables à l’établissement d’un programme national qui pourrait être appliqué à l’échelle régionale et interrégionale.
Conclusion |
Cette enquête fait pour la première fois un état des lieux de l’enseignement théorique et pratique de la médecine interne en France. Ce rapport est un préambule indispensable à la restructuration de l’enseignement du 3e cycle des études médicales. Il souligne le souhait par les internes d’avoir un programme national, d’avoir la possibilité d’évaluer leurs connaissances et compétences au cours de leur cursus et d’avoir accès à plus d’enseignement pratique, que ce soit par la simulation ou l’apprentissage au lit du patient.
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Vol 36 - N° S2
P. A41-A42 - Dicembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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