Méningites dans un service de médecine interne : à propos de 97 cas - 22/11/15
Riassunto |
Introduction |
La méningite aiguë constitue une urgence diagnostique et thérapeutique. Elle est fréquemment d’origine virale, plus rarement bactérienne. Le diagnostic positif repose sur la clinique mais surtout sur l’étude cytochimique et bactériologique du liquide céphalorachidien (LCR). Le traitement est symptomatique et étiologique et dépendra du germe isolé dans le LCR ou bien des sérologies virales. L’objectif de notre étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, bactériologiques, thérapeutiques et évolutives des méningites aiguës d’origine infectieuse dans un service de médecine interne.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive, incluant 97 patients qui étaient hospitalisés dans le service de médecine interne pour une méningite aiguë d’origine infectieuse, durant une période allant de janvier 1997 à août 2015.
Résultats |
Notre série comportait 58 hommes et 39 femmes (sex-ratio=1,4). L’âge moyen au moment du diagnostic était de 33ans. Le délai moyen de consultation était estimé à 4jours. Les facteurs de risque de la méningite étaient une infection oto-rhino-laryngée ou pulmonaire dans 23,7 % des cas, un traumatisme crânien (12,4 %), un diabète (7,2 %) et une immunodépression (5,1 %). Aucun facteur de risque n’était retrouvé chez 49,5 % de nos malades. Les méningites étaient bactériennes dans 45,3 % des cas, virales dans 19,5 % des cas et restaient à germe indéterminé dans le reste des cas. Sur le plan clinique, des céphalées fébriles étaient retrouvées chez 95 % des patients, un syndrome méningé (79,3 %), des signes encéphalitiques (26,8 %) et une atteinte des nerfs crâniens (2 %). La photophobie et la sonophobie étaient rencontrées respectivement dans 46,4 % et 19,6 % des cas. Une altération de l’état général et un syndrome pseudo-grippal étaient présents respectivement chez 36,1 % et 21,6 % des patients. Des signes digestifs à type des vomissements étaient notés chez 75,2 % des patients, une constipation (6,2 %) et des diarrhées (4,1 %). Une éruption cutanée était retrouvée dans 2 cas. Sur le plan respiratoire, une toux était rencontrée chez 17,5 % des malades et une dyspnée chez 4,1 % des malades. Une hypotension artérielle et une tachycardie étaient rencontrées respectivement dans 3 cas. Le fond d’œil montrait un œdème papillaire chez 4 patients et une rétinite chez un seul malade. Une parotidite était notée dans 4 cas et des adénopathies étaient présentes dans 4 cas. À la radiographie de thorax, une atteinte interstitielle et une pneumonie étaient objectivées respectivement dans 7 cas et 1 cas. Une imagerie cérébrale (tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique) était faite dans tous les cas et avait montré des signes en faveur d’une encéphalite chez 6 patients et d’une méningite chez 2 patients. À la biologie, un syndrome inflammatoire était présent chez 59,7 % des cas, une hyponatrémie (17,5 %), une thrombopénie (7,2 %) et une cytolyse hépatique (2,1 %). La ponction lombaire avait ramené un liquide clair à formule lymphocytaire chez 61,9 % des cas et trouble à formule à polynucléaires neutrophiles dans le reste des cas. Une hyperproteinorachie était présente dans 89,6 % des cas, une hypoglucorachie (33 %) et une hyperchlorachie (2,1 %). La culture du LCR avait isolée un pneumocoque dans 6 cas, un méningocoque (5 cas), un Hemophilus influenze (2 cas) et un staphylocoque (1 cas). Les méningites étaient à pneumocoque dans 28,9 % des cas, à West Nile Virus (11,3 %), à méningocoque (5,1 %), à oreillons (4,1 %), à Bacille de Koch (4,1 %), à herpès simplex virus (3,1 %), à Listeria (2,1 %), à H. influenze (2,1 %), à germes intracellulaires (2,1 %), à staphylocoque (1 %) et au virus d’immunodéficience humaine (1 %). Le reste des méningites étaient à germe indéterminé. Le traitement était basé sur les céphalosporines de la 3e génération chez 35 % des patients, l’ampicilline (13,4 %), l’acyclovir (5,1 %), les anti-tuberculeux (4,1 %), la vancomycine (4,1 %), la fosfomycine (1 %), les cyclines (1 %), les fluoroquinolones (1 %) et les anti-rétroviraux (1 %). La corticothérapie était prescrite chez 8 malades. L’évolution était favorable dans la majorité des cas. Un état de choc septique compliquait la méningite dans un cas. On a déploré un seul cas de décès.
Conclusion |
La méningite est une affection aiguë fréquente, bénigne si elle est traitée efficacement et à temps. L’enquête microbiologique est primordiale afin de déterminer le germe en cause et de prescrire le traitement adéquat.
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Vol 36 - N° S2
P. A104-A105 - Dicembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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