Valeur prédictive du dosage de l’?-GST chez le receveur pour le diagnostic de non-fonction et dysfonction primaire de greffon en transplantation hépatique - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
Après transplantation hépatique (TH), la survenue d’une non-fonction primaire (NFP) ou d’une dysfonction primaire (DFP) de greffon est associée à une morbi-mortalité importante. La reconnaissance de ces évènements doit être la plus rapide possible afin de mettre en place des stratégies adaptées, pouvant aller jusqu’à une retransplantation rapide. Cependant, il n’existe pas actuellement de moyen de prédire précocement ces complications. L’alpha-gluthation-S-transférase (α-GST), enzyme intrahépatocytaire à demi-vie courte, pourrait être un témoin précoce de souffrance hépatocellulaire. Son dosage est depuis peu rendu possible en routine par méthode Elisa sur des échantillons sanguins. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la capacité du dosage répété d’α-GST chez le receveur à reconnaître la DFP et la NFP post-TH.
Matériel et méthodes |
De mars 2014 à février 2015, 54 TH pour cirrhose ont été incluses. Après accord du comité d’éthique, durant les 5 premiers jours post-TH, 3mL de sang ont été quotidiennement collectés chez les receveurs, puis centrifugés et congelés. Les dosages plasmatiques d’α-GST ont été réalisés à partir de 100μL de ce plasma grâce au kit Fastpack IP α-GST Immunoassay™ (Qualigen Inc., Carlsbad, CA). Les données cliniques et biologiques des 5 premiers jours post-TH ont été recueillies de manière prospective. La NFP et la DFP étaient définies selon Olthoff et al. [1 ]. L’analyse statistique comprenait corrélation de Spearman, tests du Chi2 et de Mann-Withney pour l’analyse univariée et une régression logistique pour l’analyse multivariée. Les résultats sont exprimés en médiane [range] ou pourcentage.
Résultats |
Parmi les 54 TH étudiées, 14 cas de DFP et 2 cas de NFP on été observés (26 % et 4 % respectivement). Le MELD médian était de 14,5. Les valeurs d’α-GST du receveur à son arrivée en réanimation et à j1 post-TH étaient corrélées aux valeurs des ALAT et ASAT à ces mêmes moments (p<0,01). En analyse multivariée, en cas de DFP, les valeurs d’α-GST à j0 à j1 post-TH étaient significativement supérieures à celles des patients ayant une bonne reprise de greffon (Fig. 1). Dans les deux cas, à partir de j2, les valeurs diminuaient de façon comparable pour rapidement se normaliser. L’analyse de la courbe ROC a montré que le dosage de l’α-GST chez le receveur à j1 prédisait la survenue d’une DFP avec une AUC égale à 0,75. La valeur seuil de 121ng/mL permettait de prédire la DFP avec une sensibilité de 73 % et une spécificité de 79 %.
Discussion |
Actuellement, aucun biomarqueur ou score prédictif ne permet de reconnaître précocement la DFP de greffon. Nos résultats montrent que dès j1 post-TH, la concentration de l’α-GST dans le plasma du receveur pourrait permettre de prédire la survenue d’une DFP de greffon et d’adapter précocement la prise en charge des patients.
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Vol 1 - N° S1
P. A90 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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