Caractéristiques épidémiologiques de la colonisation à levures des patients candidats à une transplantation hépatique, Tours, 2012–2013 - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
Après transplantation hépatique, les candidoses invasives représentent la deuxième cause d’infection. Elles sont associées à une mortalité élevée. La colonisation à levures du genre Candida est un facteur de risque de candidose invasive [1 ]. Si l’incidence de cette colonisation est connue lors d’un séjour en réanimation, celle présente à l’entrée en réanimation après transplantation hépatique est peu décrite, avec des définitions très hétérogènes. L’objectif de l’étude était d’évaluer les caractéristiques de la colonisation à Candida le jour de la transplantation hépatique.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle monocentrique rétrospective de 148 transplantés hépatiques, de janvier 2012 à décembre 2013. À l’admission en réanimation, en postopératoire immédiat de la transplantation hépatique, un écouvillonnage était réalisé sur quatre sites : oropharynx, rectum, urines et aisselles. La prévalence de la colonisation (au moins un site positif), l’index de colonisation (nombre de sites colonisés sur le nombre de sites prélevés) et la distribution des différentes espèces de Candida étaient analysés.
Résultats |
Durant la période étudiée, 146 transplantés hépatiques sur 148 ont été analysés. Pour deux patients re-transplantés en urgence, les données ont été analysées à partir de la première transplantation. Au total, 136 patients sur 146 ont eu un écouvillonnage à l’admission. La prévalence de la colonisation était de 52 %. L’index de colonisation était≥0,5 dans 39 % des cas. L’oropharynx, le rectum et les urines étaient colonisés dans 80 %, 52 % et 13 % des cas. Les aisselles n’étaient jamais colonisées. Candida albicans représentait 47 % des levures isolées. Les 53 % de Candida non-albicans se répartissaient en 18 % de C. glabrata, 4 % de C. kefyr, 3 % de C. krusei, 1 % de C. tropicalis, 1 % de C. parapsilosis, 1 % de C. norvegiensis, 9 % de levures spp (non-albicans et non identifiées), et 16 % avec plusieurs espèces différentes (Fig. 1).
Discussion |
Plus d’un patient sur deux est colonisé à Candida le jour de la transplantation hépatique, avec une majorité de C. non-albicans. Les candidoses invasives à C. non-albicans sont associées à un risque de résistance ou sensibilité diminuée au fluconazole [2 ] et à une mortalité plus élevée [3 ]. La fréquence des espèces non-albicans incite à contrôler régulièrement la colonisation durant le séjour en réanimation. Dans ce contexte, la réalisation d’un anti-fongigramme devrait être plus fréquemment discutée de façon collégiale chez les patients colonisés à C. non-albicans et recevant une prophylaxie par fluconazole. Ceci permettrait d’adapter plus précocement l’agent antifongique en cas de survenue d’une candidose invasive.
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Vol 1 - N° S1
P. A88 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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