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Dosage préopératoire des anticoagulants oraux directs. Étude observationnelle prospective - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.114 
Julia Sicard 1, , Nora Colegrave 1, Nash Sidhom 1, Guillaume Dufour 1, Isabelle Leblanc 1, Malvina Crespin 2, Agathe Lebuisson 2, Patrick Bourel 1, Ivan Philip 1
1 Anesthésie, Paris, France 
2 Biologie, Institut Mutualiste Montsouris, Paris, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Les anticoagulants oraux directs (AOD) sont de plus en plus prescrits dans le traitement curatif et préventif des thromboses veineuses profondes (TVP) et embolies pulmonaires (EP) et la prévention des accidents thromboemboliques chez les patients ayant une fibrillation atriale (FA) d’origine non valvulaire. Dix à 20 % des patients traités seront confrontés à une prise en charge chirurgicale, urgente ou non. La gestion périopératoire des AOD repose sur les données de la littérature et les propriétés pharmacocinétiques de ces molécules. Les experts français [1] ont défini un seuil de sécurité hémostatique inférieur à 30ng/mL de concentration résiduelle d’AOD. L’objectif de cette étude était d’évaluer la concentration plasmatique résiduelle des AOD en fonction du délai d’arrêt en amont d’une procédure invasive et de déterminer les facteurs influençant cette concentration résiduelle.

Matériel et méthodes

D’octobre 2014 à mars 2015, après accord du CEPAR ont été inclus tous les patients sous AOD devant subir une procédure invasive urgente ou programmée. Après information, les AOD étaient dosés la veille ou le jour de l’intervention à l’aide de tests spécifiques (STA Liquid-AntiXa® pour l’apixaban et le rivaroxaban, l’Hemoclot Thrombine Inhibitors® pour le dosage du dabigatran). Étaient également collectés l’âge, le poids, la taille, le débit de filtration glomérulaire (estimé selon la formule de Cockroft), la dose (forte ou faible pour le traitement curatif) ainsi que l’existence ou non d’un relais par héparine. Les résultats sont exprimés en moyenne±DS ou en %.

Résultats

Quarante et un patients ont été inclus (40 en curatif, 1 en préventif) et 42 dosages ont été recueillis. Cinquante-cinq pour cent des procédures étaient des ablations de fibrillation atriale avec cathétérisme trans-septal. Le délai d’arrêt moyen des anticoagulants était de 4 jours±1. Treize patients (31 %) avaient une concentration résiduelle supérieure à 30ng/mL ; parmi ces patients, 9 (70 %) avaient arrêté leur anticoagulant au moins 4jours. En analyse univariée, le délai de dernière prise du médicament ainsi que la dose (forte ou faible) influaient de manière significative sur la concentration préopératoire des AOD. Les patients ayant arrêté moins de 48heures avaient une concentration résiduelle significativement plus élevée que les patients ayant arrêté plus de 2jours (p=0,02). Aucune complication hémorragique n’a été observée, les 3 patients avec des concentrations>100ng/mL ayant été reporté (Tableau 1).

Discussion

Nos résultats suggèrent que l’arrêt des AOD plus de 4jours avant une procédure invasive ne permette pas de garantir une concentration résiduelle inférieure au seuil de 30ng/mL, en particulier chez les patients recevant une forte dose. La corrélation entre des concentrations plasmatiques résiduelles supérieures à 30ng/mL et le risque hémorragique en fonction des différentes procédures reste à préciser.

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Vol 1 - N° S1

P. A74-A75 - septembre 2015 Regresar al número
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  • Lucille Jay, Mathilde Lefèvre, Emilie Rulliat, Romain Desmarchelier, Pierre-Yves Petit, Vincent Piriou, Jean-Stéphane David
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  • Zakaria Ait Hamou, Armine Rouhani, Toufik Mohammedi, Mehdi Smati, François Chilot, Christophe Baillard

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