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Douleurs chroniques à 3 mois après prothèse totale de genou : suivi d’une cohorte ayant bénéficié d’une analgésie postopératoire combinée par bloc continu au canal des adducteurs et sciatique - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.610 
Anne-Marine Plouhinec 1, , Jérôme Guilley 2, Mathieu Oudot 3, Alexis Duchalais 3, Emmanuelle Trille 3, Maella Cotten 3, Gilbert Lorre 3
1 CHU de Nantes, 44, Nantes 
2 CHD la Roche-sur-Yon, 85, La Roche-sur-Yon, France 
3 Anesthésie réanimation, CHD La Roche-sur-Yon, La Roche-sur-Yon, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

L’incidence des douleurs chroniques post-chirurgicales (DCPC) après prothèse totale de genou (PTG), définies comme une douleur au repos ou à la mobilisation supérieure à 3/10 sur l’EVA après le troisième mois, se situe entre 17 et 45 % [1, 2]. De nombreux facteurs prédictifs de ces DCPC ont été identifiés. Les 2 facteurs de risque postopératoires le plus souvent retrouvés dans la littérature sont l’intensité de la douleur précoce et son éventuel caractère neuropathique. À l’opposé, certains facteurs seraient considérés comme protecteurs, comme l’analgésie locorégionale prolongée ou le recours à des agents médicamenteux tels que la kétamine ou les gabapentinoïdes. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’incidence des DCPC et des douleurs neuropathiques après PTG ayant bénéficié d’une analgésie locorégionale combinée par cathéter au canal des adducteurs (KTCA) et cathéter sciatique (KTS) poursuivie pendant 72heures en postopératoire.

Matériel et méthodes

L’analyse était prospective, observationnelle, monocentrique et a inclus des patients tous opérés d’une PTG. L’analgésie locorégionale (ALR) associait un KTCA dont le premier bolus était réalisé en préopératoire (ropivacaïne 0,2 % 15mL) ainsi qu’un KTS sous-glutéal, conservés tous deux pendant 72heures après l’intervention. Une analgésie complémentaire par oxycodone IV en SSPI puis orale était possible en cas d’insuffisance de l’ALR. Le recueil des données, réalisé en postopératoire immédiat et à 3mois, a porté sur l’EVA au repos et à la mobilisation, le score DN4 et la consommation de morphine.

Résultats

Cent dix-sept patients ont été inclus dans l’étude. Après réalisation du bolus initial de ropivacaïne 0,2 % dans chaque cathéter, tous les patients ont pu quitté la SSPI avec une EVA4 sans nécessiter de titration IV d’oxycodone. Les EVA moyennes au repos en sortie de SSPI étaient de 1,7/10 [0;4]. Les EVA de repos à j1 et j2 étaient respectivement de 1,7/10 [0;6] et 1,5/10 [0;6]. Les EVA après mobilisation à j1 et j2 étaient respectivement de 3,9 [0;8] et 3,8/10 [0;8]. La consommation de morphine des 48 premières heures était en moyenne de 3,9mg équivalent de morphine IV, et de 5,7mg sur la totalité de l’hospitalisation. Les moyennes des EVA de repos et à la mobilisation (montée des escaliers) recueillies à 3mois étaient respectivement de 0,9/10 [0;5] et 1,8/10 [0;7], avec une incidence de DCPC de 17,7 %. L’incidence des douleurs neuropathiques définies par un score DN4 inférieur ou égal à 4 étaient de 19 % à 3mois. La moyenne des scores DN4 à 3mois était de 2,1/10 [0;7].

Discussion

Ces résultats se situent parmi les taux les plus bas de DCPC rapportés dans la littérature. Des études ultérieures sont nécessaires pour savoir si une ALR efficace et permettant une mobilisation active précoce comme celle procurée par le KTCA pourrait influencer positivement l’incidence de ces DCPC.

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Vol 1 - N° S1

P. A398-A399 - septembre 2015 Regresar al número
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