Étude sur les AINS en chirurgie thoracique - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
Dans la prise en charge de la douleur postopératoire, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) permettent une épargne morphinique de 50 %, une diminution des nausées, des vomissements et de l’iléus postopératoire [1 ] sans effet indésirable si les contre-indications (CI) sont respectées. Une étude française sur les pratiques anesthésiques en chirurgie thoracique [2 ] révèle que près d’un centre sur quatre n’utilise jamais ou presque les AINS. Parmi les hypothèses expliquant ces pratiques, il existe la possibilité que les patients de chirurgie thoracique présentent une ou plusieurs CI aux AINS. À notre connaissance, cette hypothèse n’a pas été étudiée. L’objectif de cette étude est de décrire l’usage des AINS dans notre centre à haut volume d’activité et de déterminer si la non-prescription d’AINS est associée à l’existence de CI.
Matériel et méthodes |
Une étude observationnelle prospective a été réalisée durant 2mois dans le service. Les patients bénéficiant d’une chirurgie thoracique ont été inclus. Leurs caractéristiques telles que l’âge, le sexe, les comorbidités, le thoracoscore, le type de chirurgie, la créatinémie et l’hémoglobine préopératoires et les CI aux AINS ont été recueillies. Les CI aux AINS ont été séparées en absolues (allergie, DFG<30mL/min, TP<30 %, myélome, ulcère gastro-duodénal évolutif, état de choc, transfusions) et relatives (association avec IEC/ARA2, diurétiques, corticoïdes, ISRS, antiplaquettaires, anticoagulation efficace). La prescription des AINS ainsi que leurs éventuels effets indésirables ont été recueillis.
Résultats |
Les données de 129 patients âgés de 61±14ans en moyenne, à majorité d’hommes (n=88, 68 %) ont été recueillies. Un tiers d’entre eux présentaient une broncho-pneumopathie chronique obstructive (n=45, 34 %) et/ou une HTA (n=40, 30 %). Le thoracoscore moyen était de 4±2, la créatininémie de 80±42μmol/L et l’hémoglobine de 13±2g/dL. Les interventions étaient une lobectomie (n=70, 54 %), une chirurgie pleurale (n=25, 19 %), une pneumonectomie (n=12, 9 %), une médiastinoscopie (n=9, 7 %) et autres opérations (n=14, 11 %). La moitié des patients (n=68, 52 %) n’avait pas de CI aux AINS. Seuls 10 patients (7 %) avaient une CI absolue aux AINS. Cinquante patients (38 %) avaient une ou plusieurs CI relatives. Un patient sur 6 (n=21, 16 %) a reçu au moins une dose d’AINS en péri-opératoire. Parmi eux, 9 (42 %) présentaient au moins une CI relative aux AINS (traitement par IEC/ARA2, anticoagulation à dose efficace, corticoïdes). Un seul patient a présenté un effet indésirable imputable aux AINS (insuffisance rénale aiguë fonctionnelle modérée sur hématome pariétal post-pneumonectomie nécessitant la transfusion de 2 CGR). Aucun patient ayant reçu des AINS n’avaient bénéficié d’une chirurgie pleurale. Il n’a pas été retrouvé d’association entre l’âge, le sexe, le thoracoscore, les comorbidités et la prescription d’AINS, hormis l’existence d’un cancer (p=0,01).
Discussion |
Cette étude révèle que dans notre centre, près d’un patient sur 6 bénéficie de la prescription d’AINS. Ce taux faible de prescription n’est pas en rapport avec l’existence de CI. Une étude complémentaire est nécessaire pour comprendre les raisons de ce faible taux de prescriptions.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 1 - N° S1
P. A397 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?