Effets sur l’hémodynamique maternelle d’un « préconditionnement sympathique » dans le cadre de l’anesthésie péridurale pour césarienne programmée : étude prospective randomisée - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
L’anesthésie péridurale (APD) est la technique anesthésique de référence pour la prise en charge de la césarienne lorsqu’une analgésie péridurale a été précédemment débutée. Cependant, cette technique est souvent associée à une hypotension artérielle secondaire à la survenue du bloc sympathique. L’objectif de ce travail était d’évaluer les effets d’un « préconditionnement » du blocage sympathique par une dose analgésique d’anesthésique local (AL) sur les effets hémodynamiques constatés lors de l’injection ultérieure du même AL à dose anesthésique pour la réalisation d’une césarienne programmée.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective, randomisée, monocentrique. Toutes les parturientes ayant une indication à la réalisation d’une césarienne programmée par APD ont été incluses. Deux groupes ont été constitués :
– le groupe « Protocole LONG » dans lequel l’induction de l’anesthésie péridurale était réalisée par 2 injections de 6mL de ropivacaine 1mg/mL à 5minutes d’intervalle puis une administration d’un bolus de 12mL de ropivacaine 7,5mg/mL, 30minutes après la dernière dose analgésique ;
– le groupe « Protocole COURT » dans lequel seul le bolus de 12mL de ropivacaine 7,5mg/mL était réalisé. Le critère de jugement principal était le taux d’utilisation d’un protocole standardisé de néosynéphrine, de la pose de l’APD jusqu’à l’extraction fœtale, reposant sur des variations hémodynamiques prédéterminées et évaluées par la pression artérielle non invasive toutes les 2minutes et demi et la fréquence cardiaque analysée en continue. Les critères de jugement secondaire étaient la quantité de néosynéphrine administrée, le niveau anesthésique obtenu, la nécessité d’une réinjection d’AL et les répercussions néonatales. Le nombre de 32 patientes à inclure a été calculé sur la base d’un test exact de Fisher. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide d’un test de Mann-Whitney et d’une analyse de variance de deux facteurs à mesures répétées. Cette étude a reçu l’avis favorable du Comité de protection des personnes.
Résultats |
De juillet à novembre 2014, 32 patientes ont été incluses. Le protocole néosynéphrine a été utilisé chez 62,5 % des patientes dans le groupe Protocole COURT et chez 56,25 % des patientes dans le groupe Protocole LONG (p=ns). Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes pour les valeurs des différents paramètres hémodynamiques. En revanche, les quantités de néosynéphrine administrées en cas d’hypotension artérielle étaient significativement plus basses dans le groupe protocole long (90μg±60) par rapport au protocole court (150μg±90) (**p=0,0057). Le niveau sensitif obtenu ne différait pas significativement entre les 2 groupes (Fig. 1).
Discussion |
Même si un « préconditionnement » du blocage sympathique lors de l’induction d’une APD ne permet pas de diminuer le recours à un protocole de néosynéphrine lors d’une césarienne programmée, le retentissement hémodynamique semble plus limité au vue des doses moindres utilisées dans le groupe « Protocole LONG ». Une évaluation en continu des paramètres hémodynamiques élargis au débit cardiaque par un monitorage non invasif de l’analyse de pouls portant sur un collectif plus important permettrait de confirmer cette constatation.
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Vol 1 - N° S1
P. A384-A385 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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