Pronostic vital et fonctionnel d’une population contemporaine de réanimation - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
Les progrès thérapeutiques et techniques modernes ont modifié le pronostic des patients admis en service de réanimation. Parallèlement le vieillissement de la population a conduit à proposer en réanimation des patients de plus en plus âgés. Néanmoins la disponibilité des lits varie selon les périodes de l’année et les phénomènes climatiques. Ainsi le nombre de places disponibles en période hivernale est moindre. L’objectif principal de cette étude était l’analyse du pronostic vital et fonctionnel d’une population contemporaine de réanimation en période d’activité maximale.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené durant la période du 1er janvier au 31 mai 2013, une étude rétrospective, monocentrique, dans un service de réanimation où la disponibilité des lits est grande (n=30). Une analyse de survie a été effectuée pour évaluer la mortalité intra-hospitalière et à domicile. Pour apprécier la dépendance des patients jusqu’à un an après l’hospitalisation le Glasgow Outcome Scale (GOS) a été utilisé. Par ailleurs la présence d’une pathologie maligne et l’existence d’un projet thérapeutique ont été relevés.
Résultats |
Sur une période de 5 mois, 388 patients ont été admis avec un âge moyen de 62ans (± 19ans). La population de plus de 60ans représente 61 % des admissions. L’origine des patients était répartie équitablement entre services hospitaliers de médecine, services d’urgences et origine extra-hospitalière (SAMU). L’IGS II moyen était de 50 (±21,7). Les motifs principaux d’admission étaient : détresse respiratoire (32 %), troubles neurologiques (20 %), infection (13 %). Un tiers des patients présentaient à leur admission ou avait un antécédent de pathologie maligne. La mortalité observée en réanimation a été de 23 % (stable sur la dernière décennie) et la mortalité intra-hospitalière de 31 %. La mortalité à un an était de 44 %. Un âge supérieur à 60ans influence la mortalité de façon significative sans que l’on puisse mettre en évidence de différence entre les patients de plus de 80ans et les patients de la tranche 60–79ans (Fig. 1). L’existence d’un cancer affecte significativement la survie à un an (p=0,0025) mais pas la survie à la sortie de réanimation (p=0,058). Le niveau de dépendance des survivants est partiellement altéré chez 21 % des patients sans lien avec l’âge et ce niveau est stable (GOS identique à la situation avant hospitalisation) chez 79 % des survivants.
Discussion |
La mortalité à l’hôpital prédite par l’IGS n’atteint les 50 % prévus qu’à un an. La mortalité observée en réanimation n’est pas majorée au cours de la période par rapport aux années précédentes. Cette étude ne montre pas d’augmentation de la mortalité chez les patients actuels de réanimation. L’existence d’un cancer n’influence pas la survie des patients à un an après l’âge de 70ans dès lors qu’il existe un projet thérapeutique spécifique. Ainsi, il ne semble pas exister de critères objectifs pour limiter l’admission en réanimation des patients en fonction de l’âge ou de l’existence d’un cancer en cas de place disponible.
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Vol 1 - N° S1
P. A371 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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