Transplantation versus assistance circulatoire de longue durée : quelle stratégie pour les patients présentant une insuffisance cardiaque terminale décompensée ? - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
Depuis 2004 les patients atteints d’une insuffisance cardiaque terminale décompensée bénéficient d’une priorisation nationale dite de « Super urgence 1 » (SU1). Le bénéfice de la transplantation dans ce contexte d’urgence n’est pas évident et certaines équipes rapportent de bons résultats chez les patients transplantés au décours d’une réhabilitation sous assistance circulatoire de longue durée (ALD) implanté de manière programmée. En revanche, cette dernière attitude n’a pas été étudiée dans le contexte de SU1. L’objectif de ce travail était de comparer la survie des patients inscrit en SU1 bénéficiant d’une transplantation d’emblée avec ceux n’ayant pas reçu de greffon et ayant donc été implantés d’une ALD en transition à la transplantation.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant les patients inscrits sur la liste de transplantation en SU1 du 1er janvier 2008 au 30 juin 2013. Le critère principal de jugement est la mortalité intra-hospitalière. Le critère de jugement secondaire est la mortalité à 1 an. Les données sont exprimées en médiane (quartile à 25 % et 75 %) et en pourcentage. La comparaison entre les groupes est effectuée par les tests de Mann-Whitney et de Fischer.
Résultats |
Au total, 227 patients ont été inclus. Parmi ces patients, 162 ont bénéficié d’une transplantation en SU, 33 patients ont été implantés faute de greffon d’une ALD [22 assistances biventriculaires (BIV) et 11 assistances monoventriculaire gauches (LVAD)]. Enfin 16 patients sont décédés en liste de SU et 15 patients ont été exclus de l’analyse du fait d’une transplantation en dehors de la SU. La comparaison entre le groupe transplantés en SU et ALD n’objectivait pas de différence d’âge [51 (40–59) vs 49 (40–59) ans, p=0,82], d’incidence de recours à l’ECMO pré-opératoire (38 % vs 35 %, p=1,0) et de gravité pré-opératoire [SOFA à 5 (4–6) vs 5 (4–6), p=0,19]. Les mortalités intra-hospitalières et à 1 an étaient significativement inférieures dans le groupe transplantés en SU par rapport au groupe ALD (23 % vs 55 %, p<0,001, OR 0,25 [0,11–0,58] ; 25 % vs 61 %, p<0,001, OR 0,22 [0,09–0,50] respectivement). La mortalité des ALD de type BIV avait tendance à être plus élevée que celle des LVAD (73 % vs 36 %, p=0,06). La mortalité des patients transplantés malgré un échec de SU était de 20 %. Les patients sous ALD survivants à 1 an ont tous été transplantés avec une survie posttransplantation à 1 an de la greffe de 100 % (Fig. 1).
Discussion |
La transplantation cardiaque en SU1 semble être une bonne stratégie pour les patients en insuffisance cardiaque terminale décompensée. En cas d’échec de SU, la décision d’implantation d’un ALD doit donner lieu à une réévaluation minutieuse, notamment en cas d’assistance de type BIV pour laquelle la mortalité liée à l’implantation est plus élevée.
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Vol 1 - N° S1
P. A344-A345 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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