La pratique de l’hypnose en anesthésie diminue l’incidence du burnout des soignants - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
De nombreuses études démontrent les effets bénéfiques de l’hypnose en périopératoire [1 ]. Outre ses effets somatiques et psychologiques chez le patient, la pratique de l’hypnose suppose une « alliance thérapeutique » basée sur l’écoute, la congruence, l’empathie et le partage d’émotions par la mise en jeu des neurones miroirs [2 ]. Par ce biais, l’hypnose pourrait induire chez le soignant un effet protecteur vis à vis du burnout dont on connaît la prévalence en anesthésie-réanimation [3 ]. Cette étude vise à objectiver les effets bénéfiques de la pratique de l’hypnose au bloc opératoire sur le burnout syndrome (BOS).
Matériel et méthodes |
Un questionnaire a été élaboré sur le site Google Forms. Outre les variables démographiques, il demandait au soignant s’il pratiquait l’hypnose au bloc opératoire, et ce depuis combien de temps et avec quelle fréquence. D’autres paramètres étaient enregistrés (type d’hypnose, formation, soutien institutionnel). Le questionnaire proposait les 22items du Maslach Burnout Inventory (MBI). En fonction du nombre de dimensions dépassant le seuil de BOS élevé, les résultats ont permis une catégorisation du BOS en 4classes : sujet « sain », BOS 1=bas, BOS 2=modéré et BOS 3=élevé. Les groupes « pratique de l’hypnose » et « pas de pratique » (groupe témoin) ont été comparés. Les pourcentages ont été comparés par un test du Chi2 ou un test exact de Fisher, les valeurs des composantes du MBI par un test de Student ou de Mann et Whitney selon la distribution des données.
Résultats |
Cent deux questionnaires ont été reçus, parmi lesquels 101 étaient exploitables. On observait une prévalence inférieure de BOS dans le groupe hypnose (11 % vs. 30 % p<0,02), avec des scores de BOS élevé ou modéré seulement chez les professionnels ne pratiquant pas l’hypnose (Fig. 1). La pratique de l’hypnose ne diminuait pas significativement l’épuisement émotionnel, mais diminuait la déshumanisation de la relation au patient (p<0,006) et augmentait l’accomplissement personnel (Fig. 1).
Discussion |
Les professionnels pratiquant l’hypnose sont moins sujets au syndrome d’épuisement professionnel. La déshumanisation semble être prévenue par une communication adaptée avec un patient acteur du soin et non plus chosifié. L’accomplissement personnel serait liée à cette pratique reconnue, valorisante, et efficace permettant au soignant de redonner un sens à son travail, en accord avec ses valeurs professionnelles. Une étude qualitative complémentaire devrait permettre de mieux décrire les bénéfices de l’hypnose chez les professionnels la pratiquant et d’en mesurer l’aspect préventif et/ou curatif.
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Vol 1 - N° S1
P. A324 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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