Étude rétrospective sur 213 anesthésies générales pour prothèse totale de hanche : effet de l’Analgesia Nociception Index sur l’administration de sufentanil - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
Les critères décisionnels pour la réadministration de sufentanil au cours de l’anesthésie générale reposent sur l’augmentation de fréquence cardiaque (FC) ou de la pression artérielle systolique (PAS), mais peuvent également intégrer des données issues du monitorage du système nerveux autonome telles que l’Analgesia Nociception Index (ANI, MDoloris Medical Systems, Lille). L’objectif de cette étude rétrospective était :
– d’analyser avec quelle fréquence le sufentanil était réinjecté suite à une diminution de l’ANI en l’absence de réaction hémodynamique ;
– d’évaluer l’impact hémodynamique de ces réinjections.
Matériel et méthodes |
Un entrepôt de données collecte les informations des séjours et de l’anesthésie [1 ]. Au bloc d’ortho-traumatologie, certains postes sont équipés d’un moniteur PhysioDoloris qui mesure et affiche l’ANI, et le transmet à la feuille informatisée d’anesthésie. Nous avons inclus rétrospectivement tous les patients majeurs ayant bénéficié d’une anesthésie générale avec réinjection de sufentanil pendant la chirurgie, avec mesure de l’ANI, pour la pose de prothèse totale de hanche programmée. L’analyse a porté sur les variations de FC, de PAS et d’ANIm précédant les réinjections de sufentanil, ainsi que sur la détection automatisée des hypotensions artérielles survenant dans les 10min après ces réinjections, définies comme une diminution>20 % de la PAS par rapport à la moyenne des PAS mesurées entre l’induction et l’incision. Les résultats sont présentés sous forme de moyenne (écart-type) ou nombre (%).
Résultats |
Deux cent treize patients remplissaient les critères de sélection, totalisant 427réinjections de sufentanil. Les doses de sufentanil étaient de 9,2 (2,8)μg. Dans 185 (43 %)cas, une diminution de l’ANIm en dessous de 50 associée à une augmentation de>20 % de PAS et/ou de FC (par rapport à la moyenne entre l’induction et l’incision) était constatée avant l’administration de sufentanil, alors que dans 94 (22 %)cas, seule une diminution de l’ANIm était présente, et que dans 72 (17 %)cas, seule une augmentation de PAS et/ou de FC était constatée. Les 18 % restant correspondaient à des réinjections systématiques (sans variation d’ANIm, FC ou PAS) de sufentanil. Une diminution d’ANI en dessous de 50 était au moins un des critères décisionnels dans 65 % des réinjections de sufentanil. 24épisodes d’hypotensions sont survenus après réinjection de sufentanil, dont 7 % des réinjections liées à une baisse isolée de l’ANI, vs 6 % des réinjections faisant suite à une réactivité hémodynamique (p=0,58).
Discussion |
La prise en compte de l’ANI est entrée dans la pratique de notre équipe pour la conduite de l’analgésie peropératoire. L’administration de sufentanil après diminution isolée de l’ANI ne semble pas entraîner plus d’hypotension que lorsqu’elle est décidée en présence d’une réaction hémodynamique. Le monitorage de l’ANI pourrait donc contribuer à une meilleure stabilité hémodynamique peropératoire.
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Vol 1 - N° S1
P. A323-A324 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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