Évaluation de l’intérêt diagnostique et thérapeutique de l’antigénurie pneumocoque dans les pneumonies aiguës communautaires de réanimation - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
L’antigénurie pneumocoque (AgU) est un examen biologique actuellement recommandé dans les pneumonies aiguës communautaires (PAC) graves [1 , 2 ]. Son objectif est d’identifier rapidement une éventuelle pneumonie à S. pneumoniae et limiter ainsi l’usage d’une antibiothérapie probabiliste à large spectre. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt diagnostique et thérapeutique de l’AgU chez les patients présentant une PAC grave, hospitalisés en réanimation.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective dans 3 unités de réanimations lyonnaises. Les patients étaient inclus s’ils présentaient à l’admission une PAC pour laquelle une AgU était réalisée. Le critère de jugement principal était la présence ou non d’une adaptation thérapeutique définie par une désescalade de l’antibiothérapie vers l’amoxicilline secondaire au résultat de cette dernière. Les sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive (VPP), négative (VPN), rapports de vraisemblance positif (RVP) et négatif (RVN) du test ont également été étudiés.
Résultats |
Les résultats présentés sont issus d’une analyse intermédiaire de la population ciblée. Entre janvier 2012 et janvier 2014, sur 299 AgU réalisées, seuls 124 patients présentaient une PAC. Seize (13 %) AgU se sont révélées positives, sans aucune désescalade thérapeutique dans les 48heures suivant leurs résultats. Vingt et une (17 %) pneumonies à S. pneumoniae ont été diagnostiquées sur hémocultures ou prélèvements respiratoires (crachats/lavage broncho-alvéolaire/prélèvement distal protégé/aspiration trachéale). La sensibilité retrouvée de l’AgU était de 52 %, la spécificité de 95 %, la VPP de 69 %, la VPN de 91 %, le RVP de 2,2 et le RVN de 0,1 (Tableau 1).
Discussion |
La faible prévalence de pneumonies à pneumocoque diagnostiquées dans ces 3 réanimations, les faibles performances diagnostiques ainsi que l’absence de modification thérapeutique sur les résultats de l’AgU laissent à penser que l’intérêt de ce test en réanimation, en première intention, est limité. La gravité de la pathologie, le risque de co-infection pulmonaire et la crainte de fausse positivité de l’AgU peuvent expliquer l’absence de désescalade observée. L’AgU présente donc un intérêt diagnostique incertain et ne modifie en rien la prise en charge thérapeutique des patients hospitalisés en réanimation pour PAC.
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Vol 1 - N° S1
P. A213-A214 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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