Prédiction de l’efficacité d’un bloc paravertébral en chirurgie thoracique par utilisation de la pupillométrie - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
Le bloc paravertébral (BPV) est une technique d’analgésie validée pour la chirurgie thoracique [1 ] mais certains patients restent mal soulagés (25 % dans notre centre) et l’anticipation de ces échecs est problématique. L’objectif est d’évaluer l’intérêt de la pupillométrie pour prédire l’efficacité du BPV avant le réveil du patient.
Matériel et méthodes |
Cette étude monocentrique, observationnelle, prospective, non randomisée a été conduite entre janvier et mars 2015, incluant les patients bénéficiant d’une thoracotomie après information et consentement (accord CPP soins courants). Le protocole anesthésique était standardisé sous AIVOC (propofol, suféntanyl). Le suféntanyl était arrêté 30min avant la fin de l’intervention, et le patient maintenu sous propofol avec objectif de BIS 50. Un cathéter paravertébral (KTPVB) était mis en place sous échographie, puis un bolus de lidocaïne à 1 % (20mL) était injecté dans le KTPVB. Un monitorage de l’ALR par pupillométrie était réalisé chez certains patients (groupe P) : un enregistrement du réflexe de dilatation pupillaire (RDP) suite à une stimulation tétanique standardisée (100Hz, 60mA) à T0min, T5, T10 et T15, dans le 6e dermatome, côté BPV et côté opposé (contrôle intra-patient). Les patients témoins (groupeC) sont des patients traités à l’identique le même jour, sans l’étape pupillométrie. Dans les deux groupes, l’analgésie postopératoire était multimodale et standardisée, avec injection continue de chirocaïne 1,25 % 8mL/h dans le KTPVB. Le critère d’efficacité du BPV était défini par un RDP<20 % lors de la stimulation côté BPV à T10 ou T15min classant les patients en BPV efficace (BPVE) et non efficace (BPVN). La douleur au repos (EN) et la consommation d’oxycodone étaient relevées à 24 et 48h. Les données sont exprimées en moyenne (ET) ou médiane (IQR). Le test de Wilcoxon a été utilisé pour les RDP ainsi que les consommations d’oxycodone.
Résultats |
Les 48 patients (C n=36 et P n=12) étaient comparables (âge, poids, taille, terrain, chirurgie). Quatre-vingt-sept mesures de RDP ont été réalisées à un BIS médian de 50 (45–60). Dans le groupe P, 8 patients étaient classés BPVE. La Fig. 1 montre le RDP du côté du BPV et du côté témoin en fonction du temps après l’injection de lidocaïne. Les EN et la consommation d’oxycodone sont figurées dans le Tableau 1. À 48h, le groupe BPVE avait une consommation d’oxycodone cumulée inférieure de –13mg [IC 95 (–30 ;+1) p=0,06]. Les EN du groupe BPVE étaient significativement inférieures en SSPI et à 24h.
Discussion |
La pupillométrie peut prédire l’efficacité d’un BPV avant l’éveil du patient, incitant à mettre en place une stratégie analgésique alternative (repose KTPVB, ajout d’AINS). Cette technique pourrait permettre de tester des BPV efficaces dans le cadre de recherche sur d’autres modalités analgésiques (effet volume, adjuvants).
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 1 - N° S1
P. A17-A18 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?