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Comparaison de deux protocoles analgésiques en postopératoire de césarienne : voie orale versus voie intraveineuse - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.236 
Fethi Jebali , Bilel Meddeb, Nabil Mouhamed, Walid Acheche, Ali Jlaili, Lotfi Grati
 Anesthésie-réanimation chirurgicale, centre de maternité et de néonatalogie de Monastir, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

La douleur après une césarienne, habituellement décrite comme forte, est un obstacle à la bonne interaction mère–enfant et à la réhabilitation précoce postopératoire. Un protocole analgésique idéal serait axé sur la notion de démédicalisation précoce permise rendue possible par une limitation de l’inconfort créé par les éventuels drains ou les perfusions. Bien que l’intérêt et l’innocuité de la reprise précoce d’une alimentation après césarienne soit acquise, la voie intraveineuse (IV) reste le standard de pratique. L’objectif de ce travail est de comparer la qualité de l’analgésie par voie orale (AVO) à l’analgésie par voie intraveineuse (AVI) et de montrer son non infériorité en postopératoire immédiat de césarienne.

Patientes et méthodes

Il s’agit d’étude prospective randomisée monocentrique réalisée dans un service d’anesthésie-réanimation dans un centre de maternité tunisien. Après accord d’un comité d’éthique, les patientes opérées d’une césarienne programmée ou en urgence relative, sous rachianesthésie étaient randomisées en deux groupes. Le groupe AVO bénéficiait d’une analgésie multimodale par voie orale comprenant paracétamol, piroxicam, et nefopam (l’ampoule étant diluée avec du sucre) [1]. Le groupe AVI recevait les mêmes molécules par voie IV. Les deux groupes ont bénéficié d’une analgésie morphinique intraveineuse par une pompe auto-contrôlée (PCA). Pendant les 24 premières heures postopératoires, la douleur au repos et au mouvement était mesurée sur une Échelle Visuelle Analogique (EVA). La consommation de morphine en PCA, la survenue d’effets indésirables (nausées, vomissements, prurit, somnolence, tachycardie, palpitation, vertige) et la satisfaction maternelle étaient relevés.

Résultats

Deux cents patientes ont été incluses (100 patientes dans le groupe AVO et 100 patientes dans le groupe AVI). Les caractéristiques démographiques, les indications de césarienne et la durée moyenne de l’intervention étaient comparables entre les deux groupes. Les EVA au repos et au mouvement n’étaient pas significativement différentes (Fig. 1A et B). La consommation médiane de morphine n’était pas significativement plus élevée dans le groupe AVO (25,2±12,1mg vs 23,9±10,09, p=0,18). On n’a pas objectivé une différence significative entre les deux groupes concernant le rapport nombre de boli de morphine/nombre de demandes. L’incidence des effets indésirables et de complications postopératoires étaient similaires dans les deux groupes. Aucun incident de surdosage n’a été observé. Les scores de satisfaction maternelle ne différaient pas de manière significative entre les deux groupes.

Discussion

En postopératoire immédiat de césarienne, l’analgésie par voie orale n’est pas inférieure à celle procurée par voie IV. Ce mode d’administration des antalgiques, simple et sûr, s’inscrit dans une stratégie de réhabilitation précoce des patientes après césarienne et offre l’avantage de diminuer le coût d’hospitalisation, ce dernier étant déjà réduit par la prise d’antalgiques per os et l’ablation de la ligne de perfusion très précoce.

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Vol 1 - N° S1

P. A153-A154 - septembre 2015 Regresar al número
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  • Pierre Dagher, Benjamin Constans

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