Impact médico-économique du développement de l’anesthésie loco-régionale (ALR) en chirurgie sénologique - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
La chirurgie du sein est pourvoyeuse de douleurs aiguës de moyenne intensité et de douleurs chroniques dans 27 % des cas [1 ]. La douleur aiguë est un facteur de risque de douleur chronique postopératoire. Ainsi, depuis quelques années, l’ALR dans la chirurgie du sein s’est développée avec les infiltrations du site opératoire, les blocs para-vertébraux (BPV) et les blocs inter-pectoraux (PECS) dans le but de réduire la consommation de morphine, ses effets secondaires et au-delà la douleur chronique. Dans notre établissement, l’ALR s’est développée à partir de 2012 avec les BPV, réservés aux mastectomies±geste axillaire ou tumorectomies±curage axillaire et les PECS pour les tumorectomies±ganglion sentinelle. Ainsi, en 2015, toutes les patientes opérées d’un cancer du sein bénéficient d’une ALR dans notre hôpital. Nous avons évalué le coût de cette nouvelle activité.
Matériel et méthodes |
Les dépenses en consommables du service d’anesthésie pour la réalisation des PECS et BPV ont été relevées en 2012, 2013 et 2014. Ces dépenses incluent le matériel nécessaire à la réalisation du bloc (champs opératoires 75×90cm, aiguille PAJUNK SonoTAP 22G, housse de sonde d’échographie Probe Cover Kit 61cm, gants stériles, naropeïne 0,75 %, ChloraPrep coloré 3mL applicateur, champs fenêtré 75×90cm) ainsi que le rémifentanil et le consommable nécessaire pour sa perfusion. En effet tous nos blocs sont réalisés en SSPI en préopératoire, sous rémifentanil (mode AIVOC cible site effet 2ng/mL).
Résultats |
Les dépenses engendrées par les PECS et les BPV ont été respectivement de 19 000 € et 14 800 € en 2014 alors que les dépenses étaient de 12 200 € en 2013 et 1345 € en 2012 pour les BPV. Les PECS se sont substitués aux infiltrations mais ne sont pas concurrentiels pour les BPV, n’ayant pas les mêmes indications (Tableau 1 et Fig. 1).
Discussion |
En 2012, dans notre établissement, la mise en place des BPV et des PECS remplace les infiltrations du site opératoire. Ces nouvelles pratiques ont entraîné un surcoût et des modifications de nos circuits patients (admission en salle de réveil en préopératoire, rémifentanil systématisé pour toute la sénologie, ALR pour toutes les patientes, détachement d’une infirmière en SSPI pour la réalisation du bloc). Si les BPV sont aujourd’hui validés dans les recommandations d’experts pour la chirurgie lourde du sein, il n’existe à ce jour aucune recommandation pour les PECS et aucune étude pertinente dans la littérature montrant son efficacité. La généralisation des BPV et PECS à toute la chirurgie du sein au dépend des infiltrations entraîne un surcoût qu’il faut évaluer en terme de bénéfices. Il manque une étude de bon niveau pour répondre à ces questions.
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Vol 1 - N° S1
P. A147-A148 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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