Facteurs prédictifs de détresse respiratoire postopératoire après chirurgie de l’amygdalectomie chez l’enfant - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
La chirurgie de l’amygdalectomie est l’une des interventions les plus réalisée en France [1 ]. Les modalités de la prise en charge anesthésique et chirurgicale sont très codifiées et peuvent se faire dans la majorité des cas dans le cadre d’une prise en charge ambulatoire. Toutefois, cette chirurgie peut se compliquer de détresse respiratoire nécessitant un support ventilatoire transitoire. Le syndrome d’apnée obstructif du sommeil est le facteur prédictif le plus pertinent pour prévoir ces événements mais peu fréquemment réalisés avant l’intervention. L’objectif de cette étude a été de déterminer des facteurs prédictifs simples de décompensation respiratoire postopératoire après chirurgie l’amygdalectomie en pédiatrie.
Matériel et méthodes |
Après accord du comité d’éthique local, nous avons étudié rétrospectivement les cas de détresses respiratoires postopératoires sur une période de 3ans (2012 à 2014) et les avons comparés à une cohorte témoin tirée au hasard sur la même période. L’anesthésie et la chirurgie étaient standardisées durant cette période Les facteurs étudiés étaient : la présence d’un SAOS (ronflements nocturnes, pauses respiratoires nocturnes, infléchissement de la courbe de croissance staturo-pondérale et retard scolaire), les données démographiques, l’indication de l’amygdalectomie, les pathologies associées (laryngomalacie, cardiopathie, drépanocytose, pathologies respiratoires hors SAOS), le score ASA, les durées de chirurgies et d’anesthésies. L’analyse s’est faite par une analyse univariée (X2 ou test exact de Fisher, test de Mann-Whitney). L’analyse multivariée s’est faite par une régression logistique (expression des résultats par l’odds ratio (OR) et [son intervalle de confiance à 95 %]).
Résultats |
Durant la période de l’étude, 25 patients ont présenté une détresse respiratoire postopératoire en SSPI. Ces patients ont été comparés à 103 patients témoins. Les facteurs significativement associés à l’événement indésirable étaient le poids<18kg, l’âge<4ans, la présence d’une comorbidité, la durée de l’anesthésie>50min (mais non la durée de la chirurgie). L’analyse multivariée ne retrouvait comme facteurs indépendants associés à une décompensation respiratoire postopératoire que le poids<18kg (OR=94 [11–767]) et la présence d’une comorbidité (OR=3,6 [1,05–12,5]). Ce modèle permettait de classer correctement 85 % des patients. L’analyse de la courbe ROC du modèle retrouvait une aire sous la courbe de 0,9 [intervalle de confiance à 95 % : 0,85–0,95].
Discussion |
Notre étude montre que face à des patients jeunes présentant une comorbidité du type laryngomalacie, cardiopathie, drépanocytose, pathologies respiratoires hors SAOS, le risque de décompensation respiratoire postopératoire est augmenté et légitime une anticipation de la prise en charge postopératoire pour les parents et les soignants.
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Vol 1 - N° S1
P. A11 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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