Analyse des événements cardiorespiratoires sévères compliquant le cathétérisme de l’artère ophtalmique pour chimiothérapie in situ chez l’enfant atteint de rétinoblastome - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
La chimiothérapie in situ par cathétérisme de l’artère ophtalmique fait partie des nouveaux traitements du rétinoblastome [1 ]. Cette procédure, réalisée sous anesthésie générale (AG), se complique d’événements cardiorespiratoires sévères (ECRS) qui nécessitent un traitement en urgence et dont le mécanisme est mal connu [2 , 3 ]. Le peu d’études sur le sujet est rétrospectif. L’objectif de notre étude était d’analyser ces ECRS et d’en rechercher les facteurs prédictifs.
Matériel et méthodes |
Étude prospective observationnelle monocentrique réalisée sur 15 mois après accord du comité d’éthique local et information des parents. Étaient inclus les enfants consécutifs ayant une AG pour chimiothérapie in situ par cathétérisme de l’artère ophtalmique. La technique d’anesthésie était standardisée et incluait une analgésie au sufentanil 0,2μg/kg à l’induction plus un bolus de 0,1μg/kg lors du cathétérisme fémoral et un entretien par sévoflurane à 1,5 MAC pour un objectif de BIS<50. Les ECRS étaient ainsi définis : l’hypotension artérielle (hypoPA) correspondait à une baisse de la pression artérielle>30 % de la valeur post-induction ; la bradycardie à une baisse de la fréquence cardiaque>30 % ; le bronchospasme à une augmentation de la pression de crête>30 %. Les données recueillies incluaient les caractéristiques des enfants, les données de l’anesthésie et du cathétérisme et les paramètres hémodynamiques et respiratoires dont ceux enregistrés toutes les minutes de la montée du cathéter de l’artère fémorale jusqu’à l’artère ophtalmique. Les facteurs de risque d’ECRS étaient recherchés en analyse univariée. Les résultats sont exprimés en médiane et interquartiles.
Résultats |
Ont été enregistrées 104 procédures, réalisées chez 29 enfants âgés de 20 [13–26] mois et pesant 12 [9–14] kg, avec une médiane de 3 [1–4] procédures par enfant. La durée de cathétérisme jusqu’à l’ostium était de 20 [16–23] min. Des ECRS ont compliqué 23 procédures (22 %) réalisées chez 14 enfants (dont 2 ont eu 3 procédures avec ECRS). Il s’agissait de 3 hypoPA isolées, 3 hypoPA avec bradycardie et 17 bronchospasmes avec désaturation<90 %, nécessitant tous un traitement spécifique en urgence. Une procédure a été arrêtée pour cause d’instabilité hémodynamique persistante. Tous les ECRS sont apparus dans les 5min suivant le cathétérisme de l’ostium de l’artère ophtalmique, c’est à dire avant l’injection de chimiothérapie. L’analyse univariée n’a pas mis en évidence de facteur prédictif de ECRS.
Discussion |
La chimiothérapie in situ par cathétérisme de l’artère ophtalmique est une procédure à haut risque d’ECRS. Ils apparaissent juste après le cathétérisme de l’ostium, sont surtout des bronchospasmes et nécessitent un traitement spécifique. Ils surviennent de façon non prévisible, malgré une anesthésie standardisée, ne permettant pas la mise en place de mesures préventives.
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Vol 1 - N° S1
P. A11-A12 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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