Dysfonction rénale aiguë après transplantation pulmonaire : analyse observationnelle des variables peropératoires - 07/09/15
Resumen |
Introduction |
La dysfonction rénale aiguë postopératoire augmente de façon significative la morbimortalité après transplantation pulmonaire. L’étude cherche à identifier les facteurs de risques de dysfonction rénale aiguë liés aux caractéristiques du donneur, du receveur, au temps chirurgical et anesthésique.
Matériel et méthodes |
Notre étude portait sur une cohorte prospective monocentrique de 175 patients greffés pulmonaires entre juin 2010 et septembre 2014. La définition de la dysfonction rénale était basée sur le score de RIFLE (acronyme de Risk of renal dysfonction et End stage kidney disease) dans le but de classer le degré d’insuffisance rénale des patients durant les 48 premières heures postopératoires. Les facteurs de risques étaient évalués individuellement et ajustés sur les variables anesthésiques en analyse multivariée dans un modèle de régression logistique avec un seuil de significativité à p<0,05.
Résultats |
L’incidence globale de dysfonction rénale aiguë était de 17 % (30 patients). Après analyse univariée, les facteurs de risques étaient une colonisation infectieuse chez le receveur [23 (76 %) patients versus 79 (55 %), p=0,03], la mise sous noradrénaline du donneur [28 (93 %) patients versus 108 (75 %), p=0,031], le tabagisme actif chez le donneur [12 (40 %)patients versus 93 (65 %) patients, p=0,011], les chirurgies de transplantation bilatérales [28 (93 %) patients versus 111 (77 %), p=0,04], l’utilisation peropératoire de monoxyde d’azote [16 (53 %) patients versus 49 (34 %), p=0,05], le recours à une circulation extracorporelle [21 (70 %) patients versus 48 (33 %), p=0,00], la transfusion de plasma [20 (69 %) patients versus 59(43 %), p=0,011], la transfusion de plaquettes [12 (41 %)patients versus 7(5 %), p<0,00] en peropératoire, le temps d’ischémie du greffon [371±66minutes versus 328±61minutes, p=0,001] et la durée de la chirurgie [389±28minutes versus 296±82minutes, p=0,001]. Seule la transfusion de plaquettes se définissait comme un facteur de risque indépendant après analyse multivariée ajustée sur les variables anesthésiques [OR=7,15, IC 95 % (1,44–35,54) ; p=0,016].
Discussion |
L’étude retrouve des facteurs classiques de dysfonction rénale en analyse univariée. Le remplissage vasculaire peropératoire n’a pas d’effet significatif sur le devenir de la fonction rénale. Seule la transfusion de plaquettes se définit comme facteur de risque indépendant nécessitant des études complémentaires pour mieux analyser cette constatation.
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Vol 1 - N° S1
P. A105-A106 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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