Polyarthrite aiguë primitive à méningocoque de l’adulte, sans méningite ni méningococcémie - 20/05/15
Resumen |
Introduction |
Les arthrites primitives à méningocoque sont beaucoup plus rares que celles à staphylocoque ou streptocoque voire même celles à gonocoque, mais peuvent engager le pronostic vital et articulaire. Le diagnostic est souvent initialement difficile car l’examen direct du liquide articulaire peut être pris en défaut.
Observation |
Nous rapportons ici le cas d’un jeune homme de 19ans, sans antécédents ni conduites à risques, qui avait présenté une polyarthrite fébrile touchant l’épaule droite, les genoux, les poignets et les chevilles, dans les suites d’une rhinopharyngite aiguë. L’examen initial révélait en plus des arthrites, une fièvre à 39°C, une rhinite purulente et une éruption érythémateuse du poignet gauche, sans syndrome méningé. Les hémocultures étaient négatives. L’examen direct de la ponction du genou gauche montrait un cocci à Gram variable. Dans l’hypothèse d’une endocardite, une triple antibiothérapie par cefotaxime, fosfomycine et gentamyicine était débutée initialement dans l’hypothèse d’une endocardite, associée à un lavage arthroscopique du genou gauche et de l’épaule droite. Les cultures du genou gauche pousseront finalement à Neisseria meningitidis du groupe C. L’antibiothérapie était poursuivie pour un total de quatre semaines. Une corticothérapie courte par methylprednisolone 40mg/j permettait une amélioration initiale de la douleur et de la raideur locale. À deux mois le patient avait complètement récupéré ses fonctionnalités articulaires.
Discussion |
L’arthrite primitive à méningocoque, sans méningite ni syndrome méningococcémique, est exceptionnelle. Seulement une cinquantaine de cas ont été publiés depuis 1980. Les cultures articulaires sont positives dans 70 à 90 % des cas alors que les hémocultures le sont dans moins de 40 %. L’examen direct, parfois difficile comme dans notre observation, ne permet pas un diagnostic différentiel avec le gonocoque. Cependant le pronostic articulaire du méningocoque est plus sévère, nécessitant un lavage articulaire très précoce. Le contexte et l’anamnèse peuvent être alors des éléments de décision. La corticothérapie sur le pronostic articulaire n’a jamais été proposée ni évaluée. Cependant sous corticoïdes, nous avons constaté une très nette amélioration symptomatique articulaire à la phase aiguë et une excellente réponse fonctionnelle à deux mois.
Conclusion |
Il convient de penser à une arthrite primitive à méningocoque chez un patient jeune non toxicomane et sans exposition sexuelle à risque, même en l’absence de méningite ou de méningococcémie. Sa survenue dans les suites d’une rhinopharyngite peut être un élément d’orientation. Le pronostic articulaire dépend d’un lavage précoce associé à l’antibiothérapie, mais nous discutons de l’utilité d’une corticothérapie associée.
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Vol 36 - N° S1
P. A184-A185 - juin 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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